Bonjour Maglight,
tu me fais beaucoup d'honneur en me citant en ouverture de ce nouveau sujet de réflexion !
maglight a écrit :Tout les points de vues doivent être les bienvenus. Chaque hypothèse quelle soit issue d'une cascade de réflexions ou d'une simple intuition peut avoir son importance.
Je suis bien d'accord avec toi. C'est bien un principe essentiel que d'agréger les points de vue pour permettre de mieux cerner toute réalité - et c'est bien l'intérêt d'un forum comme le nôtre que de le permettre. Observer, écouter, rassembler.
Ceci dit, si les intuitions et les ressentis, que tu mets en exergue de ce sujet, peuvent représenter un point de départ intéressant à une réflexion, on ne saurait s'en contenter - et il faut même parfois s'en méfier
maglight a écrit :cette théorie sur l'incapacité d' adhérer à la cette perte de nos valeurs originelles. Comme si il était possible d'inconsciemment ce refuser à poursuivre dans ses conditions. Mais, j'ouvrirai un post théorie ....
J'ai bien du mal à adhérer à cette affirmation.
Avant tout parce que je suis bien incapable de déterminer ce que sont ces 'valeurs originelles' qui seraient, je suppose, positives et qui appartiendraient à une époque révolue dont on pourrait être nostalgiques. Quelle époque, donc ? Et quelles valeurs ? L'homme est et reste ce qu'il est avec son lot d’égoïsme et de violence. Notre époque s'enfonce dans un individualisme forcené qui ne peut qu'amplifier la violence, mais y a-t-il une époque passée où régnait absolument l'ouverture à l'Autre dans la volonté de faire corps ? La vraie vie est ailleurs, disait Rimbaud ; c'était mieux avant, entend-on souvent ; autant d'affirmations qui, loin de traduire une réalité, manifestent un mal être. C'était tellement mieux ailleurs que Rimbaud finira et mourra en Afrique comme trafiquant... Moi-même, je suis dans ce désir d'un Ailleurs idéal avec La Réunion - vous avec certainement entendu ce qu'il s'y est passé récemment avec les 'émeutes'...
Et puis, au risque de choquer, je suis bien persuadé que même parmi les sépiens, anciens, actuels et futurs, beaucoup n'ont cure des valeurs positives. On peut être un salaud et avoir la Sep.
En revanche, la question du stress me semble incontournable. C'est pour cette raison que j'avais été très intéressé par le travail de l'Institut Français de l'Expérience Patient qui cherche les moyens de « Réduire l’angoisse et améliorer l’expérience patient » :
viewtopic.php?f=24&t=15079&p=292175
Il y a un stress inhérent à la condition de 'malade', ce qui est bien naturel ; il y a un stress propre, peut-être, à notre époque où règne le primat de l'économie et de la productivité sur toute autre considération ; le stress accentue et exacerbe nos symptômes. A tel point que ce stress pourrait représenter le facteur principal d'une pathologie ?
Combien de témoignages, sur le forum et ailleurs, de médecins mal avisés qui mettent tout symptôme sur son dos... Et de s'apercevoir, après souvent une longue errance diagnostique, elle-même facteur de stress, qu'il s'agissait bien de symptômes dus à une pathologie...
Caribou a écrit :J'aimerais croire qu'il n'y a pas de causes psychologiques, des genres de trucs enfouis ou pas qui causent / participent / ont une influence sur le déclenchement ou le développement de la maladie. Mais c'est difficile d'être objective, il y a tellement de pièces au puzzle de cette maladie et il y a tellement de choses que je ne comprend pas encore...
Je partage pleinement ton point de vue, Caribou ! Et rassure-toi : il y a ecore bien des choses que les chercheurs eux-mêmes ne comprennent pas !
Il y a bien des facteurs dans la Sep, en premier lieu génétiques et environnementaux. Il arrive très fréquemment que la Sep apparaisse à l'occasion d'un événement ou d'une période de fort stress (cela a été mon cas aussi) ; pour autant, le seul stress ne saurait suffire.
Mais le stress peut être un déclencheur de qui n'était resté que latent jusque-là, un révélateur.