Rions le 20.05.06

[christian]

En montrant à un visiteur le tableau représentant un homme des cavernes, accroché au mur, derrière son bureau, un chef d'entreprise explique : - Ça, c'est le fondateur de la maison. Inutile de vous préciser que notre firme est une des plus anciennes qui soit sur le marché.

Un employé parle de son patron : - Il est tellement nul que, si l'on veut consulter sa biographie, ce n'est pas la peine d'ouvrir le Who-who. On la trouve seulement dans un livre du même genre, intitulé C'est quoi, ce machin ?

Sous un pont, un clochard évoque son glorieux passé : - Ils me font marrer, avec leurs trente-cinq heures. Moi, dans la boîte où j'étais, c'est trente heures par semaine, qu'on faisait. On avait un mois de vacances en été, deux semaines en hiver, une pause-café de dix minutes par heure, la cantine gratuite, une prime à Pâques, une autre à Noël... Un compagnon de misère lui demande : - Et alors, pourquoi as-tu quitté un paradis pareil ? - C'est lui qui m'a quitté. Avec de telles méthodes, en deux mois, mon idiot de patron avait mené son affaire à la faillite.

Dans une grande entreprise, une déléguée syndicale passe dans chaque bureau, en criant aux secrétaires : - Remettez vos culottes et baissez vos jupes. Nos camarades ont lancé un ordre de grève illimitée. Je vous jure qu'avec nos méthodes, les patrons ne tiendront pas longtemps.

Le P.-D.G. d'une multinationale se livre à quelques confidences : - J'ai connu à deux reprises la solitude : à mes débuts, quand je suis entré dans cette firme comme manutentionnaire et depuis cinq ans que j'en suis le président. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est triste de n'avoir personne qui s'intéresse à vous - sauf les inspecteurs chargés des contrôles fiscaux, bien sûr.

Un chasseur de têtes demande à un homme qui cherche un emploi : - Voici un dessin qui représente une mer peuplée de requins. Trois hommes nagent parmi eux. L'un évolue en toute confiance, totalement désarmé. Le deuxième, qui tient un grand couteau, est prêt à défendre chèrement sa vie. Le troisième, enfin, a pris la précaution d'emporter un lance-torpilles fonctionnant comme un bazooka. Auquel des personnages de ce dessin vous identifiez-vous ? - Heu... Au troisième homme. - Désolé. Ce qu'il nous faut, dans notre entreprise, ce sont des requins !

Un patron rugit, en voyant une secrétaire intérimaire introduire une liasse de papiers dans le broyeur de documents. - Que faites-vous là, mademoiselle ? - Je détruis des paperasses qu'il n'est plus nécessaire de conserver en archives. - Et alors, chez Addeco, ils ne vous ont jamais appris qu'avant de procéder à une telle destruction il faut d'abord prendre une copie de chaque document ?

Dans la rue, deux passants regardent une superbe blonde qui lèche un cornet de glace avec une mine gourmande. - Tu la connais ? questionne le premier. - Vaguement, oui. - Tu sais ce qu'elle fait, dans la vie ? - Je crois qu'elle travaille dans un bureau. - Avec de telles dispositions, moi je crois, plutôt, qu'elle travaille sous un bureau.

Après avoir examiné longuement un ordinateur en panne, le réparateur conclut, avec un large sourire : - Il a ce que nous appelons, dans notre jargon, le syndrome du Titanic.

- Pour départager plusieurs prétendants de valeur égale, raconte le responsable de l'embauche dans une grande entreprise, je leur propose un dessin représentant un homme sur une petite route que barre un énorme rocher. Ils doivent inscrire dans une bulle le commentaire que cela inspire à l'homme. - En quoi est-ce déterminant ? - J'élimine d'emblée ceux qui le font s'interroger . « Que fait cette pierre ici ? ». On le voit bien, ce qu'elle fait : elle empêche d'avancer. En revanche, j'accueille avec joie celui qui écrit, dans le ballon : « J'ai une idée pour la dégager ! ».