Salut Fannie,
fany24 a écrit :Ça voudrait alors dire que j'ai peut être eu il y a un ans et demi un premier épisode ? Une première poussée ?
Si c'est le cas, il est très probable que cela se verra sur l'IRM, qui sait faire la distinction entre une poussée en cours et une qui est terminée. Dans une poussée en cours, il y a encore inflammation, et pas dans le cas d'une poussée ancienne, où l'inflammation a cédé la place à du tissu cicatriciel. C'est pour cette raison que le plus souvent, dans une IRM effectuée dans un contexte de recherche de sep, tu fais deux séries de clichés coup sur coup, une "normale" et une autre après injection de ce qu'on appelle un "produit de contraste", le gadolinium. Les zones sujettes à l'inflammation, autrement dit les nouvelles plaques, n'apparaîtront pas de la même façon que les anciennes et permettront par conséquent d'établir la dissémination dans le temps, qui est un des deux critères nécessaires pour établir le diagnostic.
L'autre critère nécessaire est la dissémination dans l'espace, que l'IRM établit sans difficulté en déterminant la localisation des plaques : si l'IRM ne révèle qu'une seule plaque, pas de diagnostic possible. Mais dans ton cas, cette dissémination dans l'espace ne semble pas trop difficile à établir du fait que la sensation d'ivresse peut par exemple faire penser à un syndrome cérébelleux (inflammation localisée sur le cervelet) alors que la NORB est plus volontiers provoquée par une atteinte du nerf optique, donc deux zones très distinctes du cerveau.
Enfin, la sensation de fatigue intense est sans doute le symptôme le plus commun dans la sep, celui que le plus de malades auront expérimenté, et il me semble dans ces conditions difficile d'exclure que ce qui t'avait à l'époque été diagnostiqué comme étant un "burn-out" n'était pas en fait une manifestation précoce de la sep ; ce d'autant plus que les poussées semblent avoir une affection particulière pour les périodes de stress intense, de la même façon que les cafards sont attirés par la chaleur humide...
Quand les deux critères nécessaires (dissémination dans l'espace, dissémination dans le temps) sont réunis, ils suffisent à poser le diagnostic de sep.
Si ton diagnostic de sep était confirmé, à titre personnel je trouverais très positive ta réorientation de carrière radicale, car la peinture en bâtiment est un travail qui n'engendre a priori pas du tout le même niveau de stress que ton boulot précédent. En outre, comme la plupart des travaux manuels, il laisse le plus souvent l'esprit libre, et sans culpabilité puisque cette liberté n'est pas dommageable à ton travail. De nos jours, c'est un privilège rare... Mais ce n'est qu'une opinion personnelle.
A bientôt,
Jean-Philippe.