Poussées et post-partum
Posté : 09 nov. 2011, 00:10
Les poussées du post-partum et l’évolution du handicap chez les femmes atteintes de SEP
Rapporté par Laure Michel (CHU de Nantes) d’après la communication :
Post-partum relapses and disability progression in patients with multiple sclerosis
Portaccio E. et al.
ECTRIMS 2011, Amsterdam (Pays-Bas), 19-22 octobre 2011
Il est bien connu aujourd’hui qu’il existe un rebond des poussées chez les femmes atteintes de SEP dans la période du post-partum immédiat. Mieux connaître les facteurs prédictifs du risque de poussée et de progression du handicap en post-partum permettrait une meilleure prise en charge de ces patientes en termes de stratégie thérapeutique. C’est l’objectif que s’est fixé cette équipe italienne.
Grâce à un projet collaboratif italien, les grossesses des femmes atteintes de SEP ont été suivies de 2002 à 2008 tous les six mois. Les poussées survenant dans le post-partum et la progression du handicap (au moins 1 point d’EDSS) ont été analysés à l’aide de modèle de régression logistique (avec ajustement sur l’âge au début de la maladie, l’âge au moment de la grossesse, la durée de la maladie, et sur le traitement antérieur par un immunomodulateur).
Trois cent quarante neuf grossesses ont été incluses dans l’analyse. 21.2% des patientes ont bénéficié de l’initiation d’un traitement immunomodulateur dans les 3 mois suivant l’accouchement. 42.4% des patientes ont présenté au moins une poussée dans l’année suivant l’accouchement.
L’analyse multivariée a permis de montrer que le risque de poussées après l’accouchement était lié à un score EDSS plus élevé avant la conception (OR=1.4), un nombre plus élevé de poussées dans l’année précédant la conception (OR=1.6), et durant la grossesse (OR=3.0).
Au contraire, la mise en place d’un traitement immunomodulateur rapidement après l’accouchement est liée à un risque moins élevé de poussées en post-partum (OR=0.5). Les auteurs ont également montré que la progression du score EDSS était liée à l’existence de poussées dans le post-partum (OR=4.0).
L’existence de poussées dans le post-partum peut être à l’origine d’une progression du handicap dans l’année suivant l’accouchement. L’introduction rapide d’un traitement immunomodulateur après l’accouchement permettrait d’éviter ces poussées, particulièrement chez les patientes à haut risque (score EDSS élevé avant la conception, présence de poussées pendant la grossesse, ou dans l’année précédant la grossesse).
Date de publication : 25-10-2011
Rapporté par Laure Michel (CHU de Nantes) d’après la communication :
Post-partum relapses and disability progression in patients with multiple sclerosis
Portaccio E. et al.
ECTRIMS 2011, Amsterdam (Pays-Bas), 19-22 octobre 2011
Il est bien connu aujourd’hui qu’il existe un rebond des poussées chez les femmes atteintes de SEP dans la période du post-partum immédiat. Mieux connaître les facteurs prédictifs du risque de poussée et de progression du handicap en post-partum permettrait une meilleure prise en charge de ces patientes en termes de stratégie thérapeutique. C’est l’objectif que s’est fixé cette équipe italienne.
Grâce à un projet collaboratif italien, les grossesses des femmes atteintes de SEP ont été suivies de 2002 à 2008 tous les six mois. Les poussées survenant dans le post-partum et la progression du handicap (au moins 1 point d’EDSS) ont été analysés à l’aide de modèle de régression logistique (avec ajustement sur l’âge au début de la maladie, l’âge au moment de la grossesse, la durée de la maladie, et sur le traitement antérieur par un immunomodulateur).
Trois cent quarante neuf grossesses ont été incluses dans l’analyse. 21.2% des patientes ont bénéficié de l’initiation d’un traitement immunomodulateur dans les 3 mois suivant l’accouchement. 42.4% des patientes ont présenté au moins une poussée dans l’année suivant l’accouchement.
L’analyse multivariée a permis de montrer que le risque de poussées après l’accouchement était lié à un score EDSS plus élevé avant la conception (OR=1.4), un nombre plus élevé de poussées dans l’année précédant la conception (OR=1.6), et durant la grossesse (OR=3.0).
Au contraire, la mise en place d’un traitement immunomodulateur rapidement après l’accouchement est liée à un risque moins élevé de poussées en post-partum (OR=0.5). Les auteurs ont également montré que la progression du score EDSS était liée à l’existence de poussées dans le post-partum (OR=4.0).
L’existence de poussées dans le post-partum peut être à l’origine d’une progression du handicap dans l’année suivant l’accouchement. L’introduction rapide d’un traitement immunomodulateur après l’accouchement permettrait d’éviter ces poussées, particulièrement chez les patientes à haut risque (score EDSS élevé avant la conception, présence de poussées pendant la grossesse, ou dans l’année précédant la grossesse).
Date de publication : 25-10-2011