Mykky...c'est moi...et je suis comme ça
Posté : 16 août 2010, 11:44
Bonjour à tous, ça fait un moment que je vous lis, je n'ai jamais osé prendre la parole puisque je n'ai pas encore été digne de recevoir mon diplôme SEP. Si j'écris aujourd'hui, c'est que certainement le moral est plus bas que les autres jours, que c'est soit je passe ma journée sous la couette à attendre je ne sais quoi, soit j'essaye d'entreprendre un petit quelque chose qui est à ma portée. Et ce qui est à ma portée, c'est de vous écrire. Je ne vais pas pouvoir tout vous raconter depuis le début. Tout a commencé un "beau" jour il y a 3 ans, dans une salle de cinéma: décharges dans la tête. Et dans les semaines qui ont suivi, toiles d'araignées, maux de tête, décharges insomniantes... Bref vous connaissez. La machinerie médicale se met en place avec ses loudeurs parfois pesantes: scanner, irm... Rien de bien concluant. Les mois s'enchainent avec rémission au point d'en oublier ces symptomes. Et nouvelle attaque: je me demande ce qui m'arrive, les décharges m'empêchent de dormir, mes muscles me déchirent: je vois la fin arriver. Ponction lombaire quelques mois après. Toujours rien. Depuis, on me prend un peu pour un névrosé. On me prescrit un antidépresseur, me dit de faire du sport, conseils que j'ai suivis à la lettre, j'ai toujours été un élève studieux. Février 2010, nouvelle attaque: mes mollets me font souffrir, j'ai du mal à monter les escaliers. Je vous passe les décharges, fourmis, pertes de sensations...Je ne dors que sous médocs tellement les décharges sont sévères. Re-neurologue: "je ne suis pas très inquiet!!!" Il a peut être raison mais moi je déguste pendant ce temps là! Ça rentre dans l'ordre plus ou moins. Je commence à rêver à nouveau d'une vie plus douce. Juillet 2010: c'est reparti. Le sport, c'est terminé, j'ai déjà du mal à avancer. Je reste là, j'en ai ma claque de voir des médecins, je n'en peux plus d'expliquer, de décrire, de lire le doute dans leurs yeux! On voulait faire de moi un névrosé: ok, c'est bon, je crois que je suis vraiment dépressif maintenant. Ah! Oui, j'ai oublié de vous dire que ma vie amoureuse part en vrille: puisqu'il n'y a rien, comment voulez-vous que les autres comprennent un peu de votre souffrance! Evidemment, je me fais beaucoup de soucis pour mon travail et ma vie future. J'ai peur de perdre mon boulot. Ma seule satisfaction personnelle: celle d'avoir assuré mon boulot tous les jours, pas d'arrêt depuis tout ce temps, même celui où je ne pouvais plus dessérer les dents à cause d'une névralgie... Cela dit, on ne m'a jamais proposé d'arrêt non plus! Mais j'ai la chance d'avoir des vacances réguilièrement. Voilà, c'est un peu résumé, je passe les épisodes de larmes, un mec ça ne pleure pas c'est bien connu! Allez, il me reste 2 semaines de vacances, le temps de me requinquer au fond de mon lit!! Sans voir de médecin, tant que je le pourrai. Je n'en peux plus de devoir prendre un rendez-vous pour 6 mois après, de devoir passer le barrage d'une secrétaire qui n'en a rien à faire de votre cas puisqu'il n'y a plus de case de libre sur son agenda avant juillet 2015 et qui vous souhaite néanmoins "bon courage" (ok! J'exagère) Parfois, quand je suis entre deux sommeils, j'aimerais qu'on m'emporte une bonne fois pour toute. C'est plié, terminé!! Voilà, c'est moi ça, beaucoup de noirceur sous une fine couche de jovialité et d'insouciance. Mais ma noirceur, je la partage rarement. Alors, vous avez vu le cadeau que je vous fais? Ravi de faire votre connaissance! Pour les détails, 37 ans, pas d'enfant ( mais un chien qui prend autant de place ), Bretagne ( et je l'adore!)