En face d'un(e) sépien(ne) qui manifeste de la dysarthrie, on doit considérer la possibilité d'un syndrome cérébelleux provoqué par une poussée. Peut-être cela n'a-t-il rien à voir, mais peut-être que pas.Naesis a écrit :Si on m'envoi chez un spécialiste qui me dit qu'il ne voit rien j'aurai compris de quoi il retourne.
C'était à l'occasion d'un syndrome cérébelleux carabiné que j'avais reçu mon diagnostic. Au début il s'était manifesté de façon plutôt discrète, par une ataxie qui ne provoquait rien d'autre qu'une maladresse de la main droite : j'arrivais toujours à lui demander toutes les tâches courantes sans rien noter de particulier, à cette exception près que j'étais devenu incapable d'aligner trois lettres sur un clavier sans faute de frappe -- ce qui avait été suffisant pour m'alarmer. Une semaine après, cette ataxie s'était aggravée : à la machine à café en train de discuter avec mes collègues, je ne pouvais plus tenir mon gobelet à l'horizontale sans un gros effort de concentration, ce qui fait que neuf fois sur dix je finissais toujours par en renverser. Encore deux semaines de plus et j'avais en plus une diplopie, de gros problèmes d'équilibre, des vertiges rotatoires intenses, une agueusie, des spasmes abdominaux particulièrement douloureux : en gros j'avais tout le tronc cérébral qui était en train de s'en prendre plein la gueule (faisceau pyramidal notamment, avec faiblesses musculaires dans les jambes et perte de la sensation dans le bas du dos), avec peut-être une atteinte vestibulaire en prime, et tout ça était allé crescendo sur une période de pas loin d'un mois, ce qui est particulièrement long avec la sep, avant enfin d'atteindre un palier puis de refluer. Je n'avais en revanche pas manifesté de dysarthrie, ce qui semblait étonner les toubibs (combien de fois m'avaient-ils posé la question en cette occasion...).
Bref : ce qui t'arrive va peut-être en rester là puis repartir comme c'était venu, c'est sans doute le plus probable d'ailleurs, mais ça me rappelle de tellement mauvais souvenirs... Avoir un neuro sous la main pourra t'aider à obtenir rapidement un flash de corticoïdes si jamais la chose devait se mettre à flamber, ça sera toujours ça de pris : on n'est jamais trop douillet .