Nostromo a écrit : ↑14 mars 2022, 11:13
Bonjour Barbara, bonjour les filles,
Barbara92 a écrit :Quand j'entends des personnes se plaindre de pas grand chose jme dit ah oui ils n'ont pas beaucoup de soucis dans la vie ces gens là.
Depuis mon diagnostic, j'ai appris très vite à ne plus me pourrir la vie de choses sur lesquelles je n'avais aucun contrôle, à ne plus me battre contre des moulins à vent. Entendre des gens bien portants se mettre à geindre pour un oui, pour un non, à prétendre se garer sur des places handicapées pour un simple bras cassé (dans le moins choquant des cas), à s'imaginer un cancer métastasé en phase terminale parce que ça fait deux jours qu'elles ne vont plus à la selle, me passe au dessus de la tête : j'ai ma propre bête à affronter et à essayer de domestiquer et elle m'occupe déjà bien assez comme ça. "Ne m'en veuillez pas, mais vos jérémiades psychosomatiques ne me font ni chaud, ni froid" (même si à la longue elles peuvent finir par lasser).
Mais c'est normal, on joue au même jeu mais pas avec le même niveau de difficulté.
Quand on joue au même jeu, il y a obligatoirement une forme de connivence qui va s'installer entre les participants. Intéressant que tu emploies ce terme de jeu, d'ailleurs : j'ai toujours considéré que ma sep n'était pas une
ennemie (qu'il me fallait combattre), mais une
adversaire (avec laquelle il me fallait composer). Or, ce terme d'
adversaire est clairement un terme de jeu...
Quant à ce qui est du niveau de difficulté, ce
niveau est pour l'essentiel conditionné mentalement par le joueur lui-même : certains seront tellement coincés (tellement
sclérosés...) qu'ils reculeront devant des obstacles pourtant insignifiants, d'autres pourtant objectivement moins bien armés se retrousseront les manches sans se poser de question, "de toute façon, si ce n'est pas moi qui le fais, personne d'autre ne le fera à ma place". L'armée américaine, malgré tout son budget, toute sa puissance, toute sa technologie, tout le confort qu'elle offre à ses soldats, se fait invariablement tailler des croupières, depuis des décennies : tantôt c'est les Nord-Vietnamiens, tantôt les Talibans, tantôt Daesh, etc., autant de combattants pourtant systématiquement beaucoup moins bien lotis, le genre qu'on balaye en quelques jours. Ou peut-être que pas...
Les courses le calvaire...
La semaine dernière, entre mercredi et dimanche, j'ai eu le covid. Le "calvaire" des courses en l'occurrence a été que je ne pouvais plus les faire, étant placé à l'isolement chez moi. Depuis hier soir j'ai mon certificat de guérison et depuis ce matin, je peux de nouveau voir les visages de mes fournisseurs français : champagne !
Bonjour Nostromo,
Oui, je te rejoins, je ne me prend pas la tête pour les personnes qui se plaignent pour pas grand chose.
De manière générale, si on ne peut rien changer, rien ne sert de perdre de l'énergie. Je l'ai compris, mais ce n'a pas toujours été le cas.
Mais il y a toujours cet étonnement lorsque je les entend, et cette réflexion que je me fais à moi même "Leur vie est vraiment simple pour se plaindre de choses aussi banales. J'aimerai avoir des problèmes comme les leurs..."
Moi je considère ma maladie comme une enemie car depuis le depuis le début elle ne joue pas franc jeux, elle joue à cache cache et me fait passer pour une folle. Je commence à peine à faire sa connaissance, peut être qu'un jour je pourrai la considérer comme une adversaire, stratégiquement en tout cas ça serai certainement plus intéressant, mais les émotions viennent semer la zizanie.
Je te rejoins aussi sur le mental qui a un rôle crucial sur le niveau de difficulté. Mais ce mental est aussi alimenté par l'expérience.
L'expérience joue énormément, car l'expérience forge. Elle intervient du coup également sur le mental.
Comme on dis "tout ce qui ne te tue pas te rend encore plus fort".
A force de rencontrer des obstacles on se renforce, on prend du poil de la bête, psychologiquement parlant.
Même si ça peut aussi fragiliser.
Et pour les courses, je crois que c'est une histoire de jauge sociale
Par chez moi, et surtout quand on a une vie professionnelle, on ne risque pas de manquer de sociabilité. C'est simple, il y a du monde partout.
Les courses et les heures de pointes sont le calvaire de beaucoup de monde, mais alors quand on vie avec une maladie chronique qui nous affaiblit, c'est un cauchemar. Et dans un cauchemar, les visages on les remarque moins lol.
Pour moi le Covid, même s'il m'a mit KO, m'a permis de m'isoler une semaine, et c'était franchement pas du luxe lol. Et ça juste après avoir garder mes fils à la maison une semaine car ils ont chopé le Covid en 1er. Pilou pilou et tranquilou, même en télétravail, ça fait du bien !
Le plus important je pense est de trouver son équilibre, tu as l'air d'avoir trouvé le tient c'est une bonne chose.