Chronique ? vous avez dit chronique !?

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maglight
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Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par maglight »

Bonjour à tous.

Voilà, ça fait un bon moment que je m'interroge sur ce point.

On nous dit la SEP est une maladie Chronique.
On comprend qu'on va en baver pour longtemps et que c'est donc incurable.
Mais a partir de quand entre-t-on en chronicité ?
Parce que, si on a 2 poussée voir plus, à l'année, on comprend bien le coté chronique !
Mais si on a une poussée tout les 10 ans ? c'est moins évident.
-Est-ce que ça signe vraiment, une maladie chronique ?
-Ne pourrait-on pas qualifier ces épisodes ce Syndrome clinique isolés ....à répétition ? :roll:
cela ne pourrait-il pas disqualifier d'office un diagnostic de SEP, sur des cas comme celui là !
-Manque-t-il encore une case dans les pathologies neurologique ? le SCI-R, du coup ?!
Enfin, je sais pas, mais je ne trouve pas ça clair !

Dommage que je ne sois plus suivie, car je pense que j'en aurais volontiers débattu avec le neuro.
Histoire de voir, comment il se serait sorti de cette question fumeuse .
mdr

Si vous avez une idée sur la question, ou si vous voulez torturer votre neuro, je prend :wink:
bien a vous,
maglight
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

Bonsoir Maglight,

Je pense que la sep est une maladie chronique de toutes façons mais de sévérité différente d'une personne à une autre... très active chez certains peu ou pas active chez d'autres. Il y a des personnes qui la découvrent de manière fortuite en faisant une IRM pour autre chose et elle ne les dérange jamais, mais elle est quand même là. Il me semble que tant qu'on a de lésions on ne peut pas être considéré comme guéri. Elle est là en dormance, en latence, ... mais de part son coté imprévisible, elle peut se réveiller à tout moment.

Les plus chanceux piocheront une sep sympa qui ne chamboulera pas beaucoup, ou pas du tout, leur vie! Je croise les doigts pour toi pour que tu continues à en faire partie... et c'est bien parti pour!

Linette
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Margot
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Margot »

Je rejoins Linette, je dirais qu'une maladie est chronique à partir du moment où elle est inguérissable et reste dans l'organisme, avec plus ou moins de symptômes.
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Nostromo
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Nostromo »

Salut mag,

Une maladie chronique est, comme son nom l'indique, une maladie qui va s'étaler dans la durée (longue, la durée).

Telle pathologie est réputée chronique (elle est réputée ne pas guérir, ni toute seule, ni avec aucun traitement connu), alors que telle autre est réputée ne pas l'être. Une maladie qui est réputée ne pas guérir, c'est le cas de la sclérose en plaques : quand on en est atteint, c'est pour la vie.

Tu te demandes quand tu entres en "chronicité", c'est donc tout bêtement quand on te pose le diagnostic d'une telle pathologie. Encore faut-il que ce diagnostic soit certain.

Par exemple dans ton cas particulier, étant donné comment tu avais dû travailler au corps le malheureux neurologue qui t'avait prise en charge pour obtenir de lui qu'il t'annonce finalement, mais contraint, forcé et du bout des lèvres, une sep, tu peux envisager qu'il subsiste un doute plus ou moins raisonnable sur la réalité de ton diagnostic.

C'est une des raisons qui font que je n'approuve pas les multiples petits arrangements que se permettent au fil des années, révision après révision, les critères de McDonald. J'en comprends bien l'enjeu, qui est de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible afin d'initier un traitement le plus tôt possible, ce dont on dit que c'est de meilleur pronostic. Il est tout de même permis de se demander dans quelle mesure le lobbying des labos joue un rôle dans cette évolution continuelle, et toujours dans la même direction d'une incertitude plus grande, du menu McDo : si un SCI sur cinq n'est jamais suivi d'une rechute et qu'on se met à diagnostiquer des sep dès le SCI, alors même de l'oscillococcinum permettra de "guérir" de la sep dans 20% des cas (tu auras accessoirement noté qu'une pathologie dont on peut guérir n'est plus chronique, du coup).

Mon côté dinosaure :mrgreen: : selon moi on n'a la sep qu'une fois qu'elle est cliniquement définie, c'est à dire pas avant que la double dissémination, temporelle et spatiale, n'ait été démontrée de façon purement clinique, c'est à dire à travers les seuls examens cliniques et certainement pas avec les moyens paracliniques que sont les IRM (qui détecteront sans discernement les formes latentes de sep, celles qui ne s'accompagneront jamais de symptômes et représentent au moins la moitié du total) ou autres ponctions lombaires. En clair, pour les formes récurrentes-rémittentes : deux poussées attestées par le neuro (DIT), qui atteignent des fonctions nerveuses différentes (DIS). Là oui, on est atteint d'une maladie chronique, pas avant.

Cependant (attention, deuxième effet Kiss-Cool à suivre), ton interrogation fait la part belle aux seules poussées, et je n'ai jusqu'ici répondu que sur ce seul aspect, qui est donc celui de la composante inflammatoire de la sep (RAW : Relapse-Associated Worsening, aggravation clinique causée par les poussées) ; ce faisant nous avons totalement zappé le concept désormais bien connu de PIRA (Progression Independent of Relapse Activity, aggravation à bas bruit qui n'a pas besoin des poussées pour survenir, ou encore la neurodégénérescence provoquée par la sep). Or on sait que les deux composantes sont présentes dès les premiers stades de la sep, et contribuent toutes deux à la dégradation chronique. En supposant un patient fictif qui, à la suite d'un SCI à l'âge de 25 ans, aurait la chance d'avoir un RAW au ras des pâquerettes (peu de poussées, voire pas du tout) mais un PIRA qui correspondrait à la moyenne constatée chez les sépiens, alors son état ne souffrirait d'aucune aggravation pendant une quinzaine d'années, à la suite de quoi le système nerveux tomberait à court d'échappatoires pour contourner les effets de PIRA et le handicap commencerait à devenir sensible (forme progressive, donc).

Ce patient n'a en fait pas grand chose de fictif, il est bien réel : un SCI s'accompagne forcément de symptômes (c'est ce que signifie le "C" dans "SCI"), or on sait que certaines expressions inflammatoires, probablement la majorité, ne s'accompagnent jamais de symptômes ; on parle alors de SRI, syndrome radiologiquement isolé (l'inflammation n'a pas provoqué de symptôme d'accord, mais elle a laissé des traces de pneus sur l'IRM). Moralité, du fait de PIRA, notre patient développera, autour de la quarantaine, une forme progressive.

Sa sep pourra avoir été diagnostiquée au préalable comme récurrente-rémittente, soit à l'occasion d'un SCI, soit fortuitement, à l'occasion d'une IRM effectuée pour une autre raison ; pour fêter ses quarante ans, notre patient passera donc en forme secondaire progressive.

Sa sep pourra également être passée en dessous du radar, soit du fait d'un SCI pour lequel le patient n'aura pas jugé bon de consulter, soit du fait d'un SRI, et son cadeau d'anniversaire sera alors un diagnostic de primaire progressive. N'as-tu jamais trouvé fascinant que l'âge moyen de début d'une PP était très proche de l'âge moyen de début d'une SP ?

Il s'agit d'une seule et même maladie, à chaque fois...

Bonne digestion riree

Jean-Philippe
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Message non lu par Linette2021 »

Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 09:54 Salut mag,

selon moi on n'a la sep qu'une fois qu'elle est cliniquement définie, c'est à dire pas avant que la double dissémination, temporelle et spatiale, n'ait été démontrée de façon purement clinique, c'est à dire à travers les seuls examens cliniques et certainement pas avec les moyens paracliniques que sont les IRM
Bonjour JP - c'est la question que je vais poser aujourd'hui à mon neurologue s'il me propose un traitement... n'est il pas possible d'attendre la deuxième poussée, pour être surs que ma Sep est bien active, pour mettre en place un traitement? ça permettrait peut être de gagner un peu de temps. C'est bizarre de prendre un traitement dès la première poussée. Et ma question aussi, est-ce que les traitement diminuent l'intensité des poussées ou pas?

A suivre
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Bonjour,

Voici ce que j'ai trouvé comme définiton:
Il y a plusieurs sens, dont celui ci:

Sens 3 Les rumeurs, les bruits qui circulent.

Donc, la sep ne serait qu'une rumeur? :roll:

Sinon, un autre sens (plus juste): Qui évolue lentement, qui dure longtemps.


Patrick
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Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 09:54 Bonne digestion riree
Jean-Philippe
Gasp, en effet, mes sucs gastriques n'y suffiront pas...
Patrick, au secours, donne moi quelques conseils alimentaires !!! Please...
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Margot »

Linette2021 a écrit : 03 nov. 2021, 10:22 Et ma question aussi, est-ce que les traitement diminuent l'intensité des poussées ou pas?
D'après mon expérience de vieille sépienne et, surtout, d'après mon vieux neuro, les traitements sont censés diminuer le nombre de poussées (elles seront moins rapprochées dans le temps).
Mais j'attends, on attend tous, la réponse de ton neuro pour nous éclairer mieux.
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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PatrickS a écrit : 03 nov. 2021, 10:50 Donc, la sep ne serait qu'une rumeur?
OH OUI OH OUI OH OUI, CHOUETTE !!!!
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Salut Linette,
Linette2021 a écrit :Bonjour JP - c'est la question que je vais poser aujourd'hui à mon neurologue s'il me propose un traitement... n'est il pas possible d'attendre la deuxième poussée, pour être surs que ma Sep est bien active, pour mettre en place un traitement?
L'idée pour l'instant (selon la révision en vigueur de McDonald) est qu'on peut diagnostiquer une sep à la suite d'un seul épisode clinique (SCI), si la preuve de la dissémination dans le temps est apportée par :

- l'IRM : présence simultanée de lésions qui prennent le contraste et de lésions qui ne le prennent pas, ou apparition de nouvelles lésions sur une IRM de suivi.
- ou la ponction lombaire : présence de bandes oligoclonales IgG.

Une seule de ces trois preuves suffit à démontrer la DIT selon McDonald 2017.

Or si la présence de boc sur la PL augmente de façon conséquente, mais pas absolue, la probabilité de survenue d'un épisode clinique ultérieur, elle ne permet donc de déduire qu'une probabilité, certes relativement élevée, de dissémination dans le temps (une minorité relativement importante de sépiens cliniquement définis sont par ailleurs vierges de boc IgG lors de leur diagnostic). La présence de lésions sur l'IRM, quant à elle, n'indique en rien si les lésions qu'on voit ont été ou non accompagnées de symptômes. Bref, la démonstration de la dissémination dans le temps version 2017, en particulier si elle n'est apportée que par la ponction lombaire et pas par l'IRM, est un poil trop optimiste à mon goût. Dans ton cas, comment a-t-elle été donnée ?
ça permettrait peut être de gagner un peu de temps. C'est bizarre de prendre un traitement dès la première poussée.
Sauf que c'est loin d'être si simple : si la prise d'un traitement dès la première poussée permet effectivement d'améliorer ton pronostic à long terme, opinion qui fait plus ou moins consensus parmi les neurologues, ce "gain de temps" dont tu parles serait celui qui consiste à ne pas te presser pour arriver à la gare, ... et à rater ton train : bonjour le gain de temps :mrgreen:. Aaaah que je me réjouis de m'être fait diagnostiquer à l'âge de pierre, tiens...
Et ma question aussi, est-ce que les traitement diminuent l'intensité des poussées ou pas?
En général la chose n'est pas évaluée dans les études de phase III des traitements, donc on ne sait pas. J'ai cependant vu passer une ou deux exceptions qui s'y étaient intéressées, je ne sais plus sur quel traitement (interféron bêta je crois, peut-être Avonex, mais vraiment à vérifier), et qui avaient noté un tel effet, modeste mais significatif. Il est possible que ce soit également le cas de tout ou partie des traitements qui n'ont pas évalué la chose : puisqu'on n'en sait rien, "faites vos jeux" :).

Cela dit, ma poussée du diagnostic était d'une intensité rare, elle s'était étalée sur deux bons mois pendant lesquels elle m'avait (presque) tout fait et en plus, elle n'avait pas été traitée : zéro bolus. Ceci avait sans doute largement contribué à forger mon opinion, selon laquelle ce qui comptait vraiment dans cette affaire n'était pas l'intensité des poussées, mais la qualité de la récupération qui allait suivre : une poussée étant de toute façon limitée dans le temps, je préfère largement en chier pendant un mois ou deux pour, après, revenir à mon état initial, que ressentir des troubles moins forts, mais qui deviendront permanents.

La qualité de la récupération à la suite d'une poussée n'a, à ma connaissance (ce qui ne veut pas dire, etc.), jamais été étudiée par les études de phase III des différents traitements. Ballot...
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 11:12 La qualité de la récupération à la suite d'une poussée n'a, à ma connaissance (ce qui ne veut pas dire, etc.), jamais été étudiée par les études de phase III des différents traitements. Ballot...
Merci JP!

Donc en gros étant donné que j'ai deux lésions qui prennent contraste + un symptôme clinique, présence de BOC ou pas mon diagnostic est posé selon les critères de notre cher Macdo.

Elle va certainement me proposer un traitement... justifié par le diagnostic et non par l'activité de la sep... il est possible que ma sep soit peu active et qu'une deuxième poussée ne surviendra que dans qq années... dans ce cas des années de traitement inutiles puisque le traitement n'agit pas, ou très peu, sur l'intensité mais juste sur la fréquence.... je ne sais pas si tu comprends mon raisonnement.

Bref je poserai la question à la neuro mais je vois déjà sa réponse venir! Il y a pourtant des patients qui bénéficient uniquement d'un suivi IRM tant que la deuxième poussée ne s'est pas déclaré (sans traitement)...cela me semble plus logique.

Au final je suivrai ses recommandations ...
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Margot a écrit : 03 nov. 2021, 11:09 Mais j'attends, on attend tous, la réponse de ton neuro pour nous éclairer mieux.
Oui je vous dirai ce qu'elle me répond!
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Dydouche
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Dydouche »

Bonjour,
Maladie chronique... ça me déprime :oops:
Je suis depuis quelques jours très fatiguée. La semaine prochaine j'ai une cure Ocrevus. Ca explique ma fatigue peut-être.
Elle faut se reposer etc... mais j'en ai marre.
Y a pas de réponse.
Ocrevus
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Nostromo »

Yo Linette,
Linette2021 a écrit :Donc en gros étant donné que j'ai deux lésions qui prennent contraste + un symptôme clinique, présence de BOC ou pas mon diagnostic est posé selon les critères de notre cher Macdo.
Heu... non, il ne l'est pas.

Il est certain que deux lésions qui prennent le contraste en cérébral + présence d'au moins une lésion active sur le nerf optique du fait de ta norb, ça te pose la dissémination dans l'espace, pas besoin de tortiller du cul :). En revanche, toutes les lésions dont il est question ici étant actives au moment des faits (une lésion qui prend le contraste est considérée comme active, tout comme une lésion qui provoque une poussée symptomatique en cours l'est aussi), tout porte à croire qu'elles sont apparues à moins d'un mois d'intervalle et par conséquent, elles sont insuffisantes pour poser la dissémination dans le temps. Dissémination dans le temps sans laquelle un diagnostic de sep n'est tout simplement pas possible...

Tout repose donc sur d'autres éléments, visibles soit à l'IRM (présence d'anciennes lésions, qui ne prendraient pas le contraste et signeraient donc la dissémination dans le temps), soit à travers la présence de boc IgG sur ta PL. L'apparition ultérieure de nouvelles lésions à l'IRM marche aussi, mais cette apparition se doit d'être... ultérieure :mrgreen:. Ca pourrait être maintenant, note, bien assez d'eau a eu le temps de couler sous les ponts depuis ta première IRM.

L'élément-clef dans tout ça est donc la présence qui avait été détectée, lors de ta première IRM cérébrale, d'anciens hypersignaux ; seulement je me rappelle fort bien que ces anciens hypersignaux avaient fait l'objet d'interprétations radicalement opposées entre le neurologue, qui y voyait la preuve d'une activité précédente de la sep (obligatoirement, puisqu'il affirmait que les critères spatio-temporels étaient déjà réunis sur cette IRM, et donc en particulier la DIT), et la radiologue, qui balayait du revers de la main ce qu'elle considérait n'être que des artefacts non spécifiques. Sincèrement, je ne sais pas qui est le plus qualifié, entre un neurologue et un radiologue, pour déterminer si ce qu'il est en train de contempler sur une IRM est une ancienne lésion de sep (version du neuro) ou un truc qui n'a rien à voir (version du radiologue). Pour le moment, ton diagnostic est en train de se jouer à pile ou face, sur cette seule interprétation. Si ta PL revenait avec une présence de boc IgG, ça apporterait un argument fort (pas absolu, mais fort tout de même) en faveur d'une DIT. En revanche, si elle revenait vierge...
Elle va certainement me proposer un traitement... justifié par le diagnostic et non par l'activité de la sep... il est possible que ma sep soit peu active et qu'une deuxième poussée ne surviendra que dans qq années... dans ce cas des années de traitement inutiles puisque le traitement n'agit pas, ou très peu, sur l'intensité mais juste sur la fréquence.... je ne sais pas si tu comprends mon raisonnement.
De toute façon, même à Rothschild, le patient reste l'unique décisionnaire du traitement qu'il va prendre, ou pas (n'est-ce pas mag ;) ) ? Je crois que si j'étais dans ta situation, je couperais la poire en deux : si PL positive, je commencerais peut-être un traitement, mais en traînant des pieds ; si PL négative, je refuserais, sans être bien sûr de mon coup et tout en sollicitant un suivi par IRM tous les six mois, et la première le plus tôt possible car il est fort envisageable que de nouvelles lésions aient déjà eu le temps d'apparaître par rapport à la précédente. Seulement, tant que pas de nouvelle lésion, pas de traitement.

Je justifierais ce choix par les interprétations radicalement opposées du neuro et de la radiologue, concernant la dissémination dans le temps : "si même entre vous vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord, pourquoi devrais-je me ranger à l'avis de l'un plutôt qu'à celui de l'autre ?"

Je n'envie pas ta situation, donc courage <2

A bientôt,

JP.
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Margot »

Au début de ma maladie, au hasard d'une hospitalisation, j'ai rencontré une neurologue que je ne connaissais pas. Elle ne prescrivait pas systématiquement de traitement, loin de là. Je connais une dame suivie par elle, qui n'a jamais eu de traitement et qui, au final, ne se porte pas plus mal que moi qui en ai pris pendant presque 15 ans. Je n'en tire aucune conclusion sauf de constater, une fois de plus, que rien n'est clair dans cette maladie, on évolue plutôt dans une sorte de flou artistique (pour garder une image positive).
N'empêche que si la sep est chronique, il y a une chose qui l'est bien autant, c'est l'incapacité de la médecine à nous guérir.
Il m'arrive de penser qu'entre prendre un traitement et pisser dans un violon, ça vaudrait peut-être le coup de salir un stradivarius.
Allez savoir...
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 13:22 Je crois que si j'étais dans ta situation, je couperais la poire en deux : si PL positive, je commencerais peut-être un traitement, mais en traînant des pieds ; si PL négative, je refuserais, sans être bien sûr de mon coup et tout en sollicitant un suivi par IRM tous les six mois, et la première le plus tôt possible car il est fort envisageable que de nouvelles lésions aient déjà eu le temps d'apparaître par rapport à la précédente. Seulement, tant que pas de nouvelle lésion, pas de traitement.
C'est exactement ma réflexion JP. SI PL négative je suggèrerai de commencer par un suivi IRM tous les 6 mois et voir l'évolution des lésions (en commençant par une IRM à 3 mois donc fin novembre). Si PL positive... Là je commence le traitement sans grande discussion. Il faut ce qu'il faut. On verra comment évoluera mon état d'ici quelques années.

J'appréhende un peu ce premier RDV avec le neurologue!
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Hello tous,
ça m'apprendra à répondre et a ne pas poster de suite.
j'ai plus qu'a recommencer puisque des éléments nouveaux sont arrivés.


Bonsoir linette ( c'était hier) :roll:
Linette2021 a écrit : 02 nov. 2021, 19:08 Je pense que la sep est une maladie chronique de toutes façons mais de sévérité différente d'une personne à une autre... très active chez certains peu ou pas active chez d'autres.
Merci pour ton retour.
Tu as raison, bien sur.
Ce qui me chiffonne, c'est que finalement, les neuro classent la SEP en 3 catégories.
La SEP Rémittente, la SEP Primaire Progressive et la SEP Secondaire Progressive. Tu me diras, c'est déjà pas mal !
Sauf, que ça ne laisse guère de place pour espérer, cette fameuse SEP sympa... Tout simplement parce qu'elle n'est pas nommée. La sep bénigne (BSEP) existe, mais les neuros ne prononcent le mot, qu'à partir de 20 ans de SEP, sans séquelles, (je crois ). Je ne sais pas si c'est aider le jeune diagnostiqué, de ne jamais nommer cette toute, toute, petite éventualité, dès le début de la maladie.
Leurs nouvelles approches thérapeutique: il faut traiter, le plus tôt possible; Ca va dans le même sens.
Ca ne permet pas trop d'espérer. Et du point de vu du patient, difficile d'y croire. On est traité, preuve qu'on est bien malade.
Quelle est la définition du mot Chronique, du point de vu des neuros ?!:roll:
J'ai plus qu'à aller voir dans le dico.
Bonne nuit réparatrice :D
Tcho, maglight
PatrickS a écrit : 03 nov. 2021, 10:50 Bonjour,

Voici ce que j'ai trouvé comme définiton:
Il y a plusieurs sens, dont celui ci:
Sens 3 Les rumeurs, les bruits qui circulent.
Donc, la sep ne serait qu'une rumeur? :roll:
Sinon, un autre sens (plus juste): Qui évolue lentement, qui dure longtemps.
Patrick
Salut patrickA,
Mais tu lis dans ma boite d'envoi, ou quoi ?
merci pour la définition. Le sens 3 montre a quel point un mot peut vouloir dire tout et son contraire ! :wink:
Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 09:54 Par exemple dans ton cas particulier, étant donné comment tu avais dû travailler au corps le malheureux neurologue qui t'avait prise en charge pour obtenir de lui qu'il t'annonce finalement, mais contraint, forcé et du bout des lèvres, une sep, tu peux envisager qu'il subsiste un doute plus ou moins raisonnable sur la réalité de ton diagnostic.
salut Jipé :D
Je pense surtout, que j'étais arrivée, juste au moment du changement de menu Macdo !
Ce qui a du l'amener a ne pas savoir, si il devait juger, selon le premier menu ou avec le second tout frais.
Après, il était jeune et j'étais particulièrement bousculante, comme patiente.
Je me demande même s'il n'a pas changer de métier depuis.
Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 11:12 L'idée pour l'instant (selon la révision en vigueur de McDonald) est qu'on peut diagnostiquer une sep à la suite d'un seul épisode clinique (SCI), si la preuve de la dissémination dans le temps est apportée par :

- l'IRM : présence simultanée de lésions qui prennent le contraste et de lésions qui ne le prennent pas, ou apparition de nouvelles lésions sur une IRM de suivi.
- ou la ponction lombaire : présence de bandes oligoclonales IgG.

Une seule de ces trois preuves suffit à démontrer la DIT selon McDonald 2017.
Pour répondre a tes doutes sur mon diagnostic, (moi qui suis en plein déni, tu m'y confortes)
j'avais la présence de multiples lésions ne prenant pas le contraste, placées idéalement pour hyphothétiser une SEP. Il y avait bien DIT. Pendant mon suivi IRM, après la névrite, il m'a trouvé une tache de plus, et il m'a diagnostiqué pour cette raison. En revanche, je n'avais pas de présence de BOC ajoutée. Ce qui a du un peu le freiner, quand même.
j'étais malheureusement dans les clous pour porter l'étiquette, selon macdo 17.

La chronicité avant 2017, existait à partir de 2 poussées, comme tu l'as souligné.
Pour les nouveaux diagnostiqués, désormais à partir d'une fois, c'est chronique.
C'est juste un peu flottant leurs histoires.
C'est pour ça, que j'aimerais bien, savoir ce qu'un neuro répondrait a ces questions.

Qu'est-ce qui distingue un patient atteint d'un Syndrome clinique isolé de 2016, d'un jeune sépien diagnostiqué en 2021, consécutivement à une première poussée ?
Et dans ton cas, puisqu'on a évoqué le mien ?
Pourraient-t-ils dire que tu es malade chronique, avec un trou de 20 ans, qui perdure, sans augmentation manifeste du PIRA ?
j'aimerais bien l'avis de Gout, sur cette question, tient !
Merci pour vos réponses à tous, et bonne journée
maglight
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Margot a écrit : 03 nov. 2021, 11:04
Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 09:54 Bonne digestion riree
Jean-Philippe
Gasp, en effet, mes sucs gastriques n'y suffiront pas...
Patrick, au secours, donne moi quelques conseils alimentaires !!! Please...
Pas de conseil alimentaire.
Juste mettre un bandeau sur les yeux quand tu vois un message de JP de plus d'un paragraphe. :mrgreen:


Patrick
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Bonjour,

Concernant la sep et ses traitements, IL y a un grand problème.
Quand on ne connais pas son évaluation future: on ne sais pas le nombre de poussées et leur fréquence qu'on va rencontrer. Il peut y en avoir plusieurs par ans, comme plusieurs années de répis.
Donc pour les traitements, qui diminuent le nombre et/ou la fréquence de ces poussées, on ne sais pas s'ils sont vraiment efficaces.
On se base sur un nombre/fréquence de poussée moyen. La moyenne sur combien de cas?
Donc les effets des traitements sont possibles, probables?
Bref, je n'ai pas besoin de me casser la tête vu que, pour moi, il n'existe pas de traitement.

Patrick
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par maglight »

Linette2021 a écrit : 03 nov. 2021, 13:50
Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 13:22 Je crois que si j'étais dans ta situation, je couperais la poire en deux : si PL positive, je commencerais peut-être un traitement, mais en traînant des pieds ; si PL négative, je refuserais, sans être bien sûr de mon coup et tout en sollicitant un suivi par IRM tous les six mois, et la première le plus tôt possible car il est fort envisageable que de nouvelles lésions aient déjà eu le temps d'apparaître par rapport à la précédente. Seulement, tant que pas de nouvelle lésion, pas de traitement.
C'est exactement ma réflexion JP. SI PL négative je suggèrerai de commencer par un suivi IRM tous les 6 mois et voir l'évolution des lésions (en commençant par une IRM à 3 mois donc fin novembre). Si PL positive... Là je commence le traitement sans grande discussion. Il faut ce qu'il faut. On verra comment évoluera mon état d'ici quelques années.

J'appréhende un peu ce premier RDV avec le neurologue!
Salut Linette
Je comprend que tu appréhendes ce RDV. Je m'étais fait la même réflection face a ma PL négative.
je te met le lien qui raconte mon rdv....peut-être que ça pourra te faire rire un peu, en attendant le grand jour !?
viewtopic.php?f=32&t=16192#p306355
bonne journée
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

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Yo mag,
maglight a écrit :Je pense surtout, que j'étais arrivée, juste au moment du changement de menu Macdo !
Je pense que c'est un "cas limite", pour beaucoup une affaire d'interprétation, et qu'à vrai dire la version 2017 n'a rien apporté de nouveau sur ce point : avec la version 2010 des critères (clique !), étais-tu éligible ? Déjà, sur le tableau, tu étais dans le cas avec 1 poussée (première colonne) et 1 lésion clinique objective (CIS) (deuxième colonne). Il fallait donc démontrer à la fois la DIS, mais ça se faisait les doigts dans le nez, puisque tu présentais "de multiples lésions ne prenant pas le contraste, placées idéalement", et la DIT, qui est toujours un chouilla plus compliquée. La sous-section qui nous intéresse est la "présence simultanée de lésions prenant le gadolinium et ne le prenant pas". Pour les lésions ne le prenant pas, facile, cf. plus haut avec la DIS, ne restait plus qu'à démontrer la présence d'au moins une lésion qui prenait le gadolinium.

J'espère que tu as suivi jusqu'ici, parce que c'est maintenant que ça se complique :mrgreen:. On va commencer par essayer de comprendre ce que signifie "lésion prenant le gadolinium".

Le principe de fonctionnement du gadolinium quand il rehausse le contraste d'une lésion active, n'est pas de réagir différemment quand il rencontre une inflammation en cours, en fait c'est beaucoup plus trivial : le gadolinium est une grosse molécule, suffisamment grosse pour ne pas pouvoir franchir la barrière hémato-encéphalique en temps normal, mais suffisamment petite pour pouvoir la franchir quand elle est devenue poreuse au point de laisser passer les lymphocytes qui vont aller bouffer la myéline. Cette rupture de la BHE est une condition nécessaire à une inflammation du système nerveux central : pas d'inflammation possible dans le système nerveux central avec une BHE en bon état. En cas de rupture de la BHE à tel et tel endroits, le gadolinium va donc pouvoir la franchir, et aller se répandre dans toutes les zones où elle aura été rompue. Il se trouve par ailleurs que le gadolinium, vu que c'est un métal qui en plus présente des propriétés magnétiques, va réagir de façon très particulière à l'IRM (tu te rappelles qu'on te fait enlever tout ce qui était métallique avant d'entrer dans la machine ?). Par conséquent, toutes les zones où il aura pu, du seul fait de la rupture de la BHE, se répandre, apparaîtront un peu comme Las Vegas sur les clichés. Vu que si le gado a pu passer, alors les lymphocytes ont eux aussi pu passer, et qu'ils n'ont pas fait le déplacement pour rien, on en déduit la présence d'inflammations en cours sur ces zones rehaussées.

Le hic, maintenant, est que le nerf optique est particulièrement fin, et qu'il n'y en a qu'un par œil. Ses atteintes par la sep sont certes en tous points comparables à celles qui peuvent avoir lieu ailleurs dans le SNC, i.e. elles impliquent une rupture de la BHE et donc la traversée de celle-ci par les lymphocytes, comme par le gadolinium. Sauf qu'avec la résolution standard des IRM, étant donné la finesse du nerf optique, les zones où le gado va pouvoir se répandre, si elles sont très probablement présentes, seront trop ténues pour pouvoir être observées. Elles sont donc très probablement présentes, mais peut-être ne le sont-elles pas, on n'a pas les moyens d'en être sûr à 100%. 99,9%, mais pas 100...

Quoi qu'il en soit, si tu compares les critères du menu 2017 : "présence simultanée de lésions qui prennent le contraste et de lésions qui ne le prennent pas" avec ceux du menu 2010 : "présence simultanée de lésions asymptomatiques prenant le gadolinium et ne le prenant pas", tu peux chercher un moment ce qui a changé entre 2010 et 2017... A part le "asymptomatique" dont je ne vois pas trop ce qu'il apporte, pschittt.
Je me demande même s'il n'a pas changer de métier depuis.
Aux dernières nouvelles, il était parti élever des moutons sur le Larzac riree
En revanche, je n'avais pas de présence de BOC ajoutée. Ce qui a du un peu le freiner, quand même.
L'absence de boc ne préjuge de rien, pas même d'une évolution ultérieure plus tranquille (on l'a longtemps cru, et puis plus du tout), nous sommes quelques-uns ici à ne pas en avoir dont nous deux mais aussi Audrey, liste qui ne se veut pas exhaustive. A cause de ça que je m'étais fait offrir deux ponctions lombaires pour le prix d'une : quand la première était revenue vierge, en voyant l'état dans lequel j'étais, les toubibs refusaient d'y croire, ils étaient persuadés d'avoir merdé quelque part, donc on va la refaire ! :shock:
Qu'est-ce qui distingue un patient atteint d'un Syndrome clinique isolé de 2016, d'un jeune sépien diagnostiqué en 2021, consécutivement à une première poussée ?
Relis les critères 2010, en particulier IRM : ils ne sont vraiment pas différents... Le principal changement de 2017 est qu'on a ajouté la présence de boc IgG dans la ponction lombaire pour démontrer la DIT, avant 2017 il n'y avait même pas besoin de se soucier de ce que la PL pouvait bien raconter (ce n'est qu'en 2017 que la PL est apparue dans les critères de diagnostic des sep récurrentes-rémittentes, sisi).
Et dans ton cas, puisqu'on a évoqué le mien ?
Pourraient-t-ils dire que tu es malade chronique, avec un trou de 20 ans, qui perdure, sans augmentation manifeste du PIRA ?
j'aimerais bien l'avis de Gout, sur cette question, tient !
Bah ça tombe bien, je le lui avais demandé : "on ne guérit pas de la sep". Simple :). Avec mon Babinski, ma "discrète instabilité à la marche" (marche discrètement spastique, en fait) et mon hyperréflexie au moindre coup de marteau dans le genou, je ne fais pas illusion plus de dix secondes à l'examen clinique : je présente des signes cliniques aussi objectifs que "subnormaux" :D. Et si tu me fais passer une IRM, je ne te raconte même pas, donc à quoi bon ?

Pour essayer de répondre à ta question plus précisément que par ce qui pourrait être compris comme un bottage en touche, j'ai souvent essayé de réfléchir à une modélisation mathématique de la sep qui permettrait d'inclure chacun des innombrables cas qui composent le "autant de sep que de sépiens" (et donc, mon cas en particulier). Dans ce modèle, tu aurais deux paramètres principaux, un pour RAW et un pour PIRA.

Par exemple, pour une primaire progressive, tu aurais un RAW proche de zéro et un PIRA à, disons, 5/10.

Pour une récurrente-rémittente qui reste récurrente-rémittente pendant toute la vie du patient (ce qui semble-t-il pourrait bien représenter une grosse partie des sep diagnostiquées, une bonne proportion des sep R/R ne basculant jamais en SP), ça serait le contraire : RAW à 5/10 et PIRA proche de zéro. Un PIRA à zéro est parfaitement compatible avec les connaissances qu'on a de la sep, on a notamment démontré que certains sépiens certifiés pur porc (cliniquement définis, pardon) présentaient un rythme d'atrophie cérébrale qui n'avait rien à envier à ceux des plus sains des sujets sains. Comme avec l'âge, les poussées tendent à disparaître d'elles-mêmes dans la plupart des cas, une sep avec un PIRA à zéro finira, à un moment donné, par foutre la paix à celui qui en est atteint, avec tout de même la présence plus ou moins sensible des dégâts permanents qui auront pu être causés au préalable par RAW. C'est a priori dans un schéma de ce genre que je me situerais (goto signes cliniques subnormaux).

RAW à 1/10 et PIRA à 10/10 : sep récurrente-rémittente qui reste bien gentille bien tranquille, mais suivie d'un passage particulièrement violent en secondaire progressive. Etc.

Après, il faudrait affiner, en particulier pour RAW, voir comment intégrer la fréquence des poussées, leur intensité, ainsi que les capacités de récupération une fois la poussée terminée. Mais bon...

Alors je pressens ce que tu pourrais me répondre, vis à vis du titre de ton topic : un PIRA proche de zéro peut-il être encore considéré comme chronique, une fois que les dernières poussées sont du passé ? Vaste débat... Déjà, on ne sait pas si ce PIRA reste stable dans le temps, ou s'il est susceptible d'évoluer brutalement, donc les connaissances qu'on a du machin sont insuffisantes pour répondre. Dans le doute, donc : chronique :).

Bizzz !

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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par maglight »

PatrickS a écrit : 03 nov. 2021, 14:50 Bonjour,

Concernant la sep et ses traitements, IL y a un grand problème.
Quand on ne connais pas son évaluation future: on ne sais pas le nombre de poussées et leur fréquence qu'on va rencontrer. Il peut y en avoir plusieurs par ans, comme plusieurs années de répis.
Donc pour les traitements, qui diminuent le nombre et/ou la fréquence de ces poussées, on ne sais pas s'ils sont vraiment efficaces.
On se base sur un nombre/fréquence de poussée moyen. La moyenne sur combien de cas?
Donc les effets des traitements sont possibles, probables?
Bref, je n'ai pas besoin de me casser la tête vu que, pour moi, il n'existe pas de traitement.

Patrick
tout à fait d'accord avec toi Patrick!
Tu as presque eu du bol de ne pas avoir eu a décider, car le choix est sacrément cornélien !
Il n'y a qu'a long terme, qu'on sait si ce choix était le bon.
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Nostromo »

Re,
maglight a écrit :Je comprend que tu appréhendes ce RDV. Je m'étais fait la même réflection face a ma PL négative.
je te met le lien qui raconte mon rdv....peut-être que ça pourra te faire rire un peu, en attendant le grand jour !?
viewtopic.php?f=32&t=16192#p306355
Ah mon Dieu, que ça fait du bien de rire autant mdr mdr Merci mag :) !
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par maglight »

mdr merci pour ta réponse
je te retrouve bien là, tient ! Bon je vais aller me faire une sieste et prendre deux doliprane avant de me refaire la lecture de ton post ! surtout qu'il faut que je clique sur mac do 2010, pour me faire une opinion ....
ca va faire beaucoup d'un coup ! :D
Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 16:34 Yo mag,
maglight a écrit :Je pense surtout, que j'étais arrivée, juste au moment du changement de menu Macdo !
Je pense que c'est un "cas limite", pour beaucoup une affaire d'interprétation, et qu'à vrai dire la version 2017 n'a rien apporté de nouveau sur ce point : avec la version 2010 des critères (clique !), étais-tu éligible ? Déjà, sur le tableau, tu étais dans le cas avec 1 poussée (première colonne) et 1 lésion clinique objective (CIS) (deuxième colonne). Il fallait donc démontrer à la fois la DIS, mais ça se faisait les doigts dans le nez, puisque tu présentais "de multiples lésions ne prenant pas le contraste, placées idéalement", et la DIT, qui est toujours un chouilla plus compliquée. La sous-section qui nous intéresse est la "présence simultanée de lésions prenant le gadolinium et ne le prenant pas". Pour les lésions ne le prenant pas, facile, cf. plus haut avec la DIS, ne restait plus qu'à démontrer la présence d'au moins une lésion qui prenait le gadolinium.

J'espère que tu as suivi jusqu'ici, parce que c'est maintenant que ça se complique :mrgreen:. On va commencer par essayer de comprendre ce que signifie "lésion prenant le gadolinium".

Le principe de fonctionnement du gadolinium quand il rehausse le contraste d'une lésion active, n'est pas de réagir différemment quand il rencontre une inflammation en cours, en fait c'est beaucoup plus trivial : le gadolinium est une grosse molécule, suffisamment grosse pour ne pas pouvoir franchir la barrière hémato-encéphalique en temps normal, mais suffisamment petite pour pouvoir la franchir quand elle est devenue poreuse au point de laisser passer les lymphocytes qui vont aller bouffer la myéline. Cette rupture de la BHE est une condition nécessaire à une inflammation du système nerveux central : pas d'inflammation possible dans le système nerveux central avec une BHE en bon état. En cas de rupture de la BHE à tel et tel endroits, le gadolinium va donc pouvoir la franchir, et aller se répandre dans toutes les zones où elle aura été rompue. Il se trouve par ailleurs que le gadolinium, vu que c'est un métal qui en plus présente des propriétés magnétiques, va réagir de façon très particulière à l'IRM (tu te rappelles qu'on te fait enlever tout ce qui était métallique avant d'entrer dans la machine ?). Par conséquent, toutes les zones où il aura pu, du seul fait de la rupture de la BHE, se répandre, apparaîtront un peu comme Las Vegas sur les clichés. Vu que si le gado a pu passer, alors les lymphocytes ont eux aussi pu passer, et qu'ils n'ont pas fait le déplacement pour rien, on en déduit la présence d'inflammations en cours sur ces zones rehaussées.

Le hic, maintenant, est que le nerf optique est particulièrement fin, et qu'il n'y en a qu'un par œil. Ses atteintes par la sep sont certes en tous points comparables à celles qui peuvent avoir lieu ailleurs dans le SNC, i.e. elles impliquent une rupture de la BHE et donc la traversée de celle-ci par les lymphocytes, comme par le gadolinium. Sauf qu'avec la résolution standard des IRM, étant donné la finesse du nerf optique, les zones où le gado va pouvoir se répandre, si elles sont très probablement présentes, seront trop ténues pour pouvoir être observées. Elles sont donc très probablement présentes, mais peut-être ne le sont-elles pas, on n'a pas les moyens d'en être sûr à 100%. 99,9%, mais pas 100...

Quoi qu'il en soit, si tu compares les critères du menu 2017 : "présence simultanée de lésions qui prennent le contraste et de lésions qui ne le prennent pas" avec ceux du menu 2010 : "présence simultanée de lésions asymptomatiques prenant le gadolinium et ne le prenant pas", tu peux chercher un moment ce qui a changé entre 2010 et 2017... A part le "asymptomatique" dont je ne vois pas trop ce qu'il apporte, pschittt.
Je me demande même s'il n'a pas changer de métier depuis.
Aux dernières nouvelles, il était parti élever des moutons sur le Larzac riree
En revanche, je n'avais pas de présence de BOC ajoutée. Ce qui a du un peu le freiner, quand même.
L'absence de boc ne préjuge de rien, pas même d'une évolution ultérieure plus tranquille (on l'a longtemps cru, et puis plus du tout), nous sommes quelques-uns ici à ne pas en avoir dont nous deux mais aussi Audrey, liste qui ne se veut pas exhaustive. A cause de ça que je m'étais fait offrir deux ponctions lombaires pour le prix d'une : quand la première était revenue vierge, en voyant l'état dans lequel j'étais, les toubibs refusaient d'y croire, ils étaient persuadés d'avoir merdé quelque part, donc on va la refaire ! :shock:
Qu'est-ce qui distingue un patient atteint d'un Syndrome clinique isolé de 2016, d'un jeune sépien diagnostiqué en 2021, consécutivement à une première poussée ?
Relis les critères 2010, en particulier IRM : ils ne sont vraiment pas différents... Le principal changement de 2017 est qu'on a ajouté la présence de boc IgG dans la ponction lombaire pour démontrer la DIT, avant 2017 il n'y avait même pas besoin de se soucier de ce que la PL pouvait bien raconter (ce n'est qu'en 2017 que la PL est apparue dans les critères de diagnostic des sep récurrentes-rémittentes, sisi).
Et dans ton cas, puisqu'on a évoqué le mien ?
Pourraient-t-ils dire que tu es malade chronique, avec un trou de 20 ans, qui perdure, sans augmentation manifeste du PIRA ?
j'aimerais bien l'avis de Gout, sur cette question, tient !
Bah ça tombe bien, je le lui avais demandé : "on ne guérit pas de la sep". Simple :). Avec mon Babinski, ma "discrète instabilité à la marche" (marche discrètement spastique, en fait) et mon hyperréflexie au moindre coup de marteau dans le genou, je ne fais pas illusion plus de dix secondes à l'examen clinique : je présente des signes cliniques aussi objectifs que "subnormaux" :D. Et si tu me fais passer une IRM, je ne te raconte même pas, donc à quoi bon ?

Pour essayer de répondre à ta question plus précisément que par ce qui pourrait être compris comme un bottage en touche, j'ai souvent essayé de réfléchir à une modélisation mathématique de la sep qui permettrait d'inclure chacun des innombrables cas qui composent le "autant de sep que de sépiens" (et donc, mon cas en particulier). Dans ce modèle, tu aurais deux paramètres principaux, un pour RAW et un pour PIRA.

Par exemple, pour une primaire progressive, tu aurais un RAW proche de zéro et un PIRA à, disons, 5/10.

Pour une récurrente-rémittente qui reste récurrente-rémittente pendant toute la vie du patient (ce qui semble-t-il pourrait bien représenter une grosse partie des sep diagnostiquées, une bonne proportion des sep R/R ne basculant jamais en SP), ça serait le contraire : RAW à 5/10 et PIRA proche de zéro. Un PIRA à zéro est parfaitement compatible avec les connaissances qu'on a de la sep, on a notamment démontré que certains sépiens certifiés pur porc (cliniquement définis, pardon) présentaient un rythme d'atrophie cérébrale qui n'avait rien à envier à ceux des plus sains des sujets sains. Comme avec l'âge, les poussées tendent à disparaître d'elles-mêmes dans la plupart des cas, une sep avec un PIRA à zéro finira, à un moment donné, par foutre la paix à celui qui en est atteint, avec tout de même la présence plus ou moins sensible des dégâts permanents qui auront pu être causés au préalable par RAW. C'est a priori dans un schéma de ce genre que je me situerais (goto signes cliniques subnormaux).

RAW à 1/10 et PIRA à 10/10 : sep récurrente-rémittente qui reste bien gentille bien tranquille, mais suivie d'un passage particulièrement violent en secondaire progressive. Etc.

Après, il faudrait affiner, en particulier pour RAW, voir comment intégrer la fréquence des poussées, leur intensité, ainsi que les capacités de récupération une fois la poussée terminée. Mais bon...

Alors je pressens ce que tu pourrais me répondre, vis à vis du titre de ton topic : un PIRA proche de zéro peut-il être encore considéré comme chronique, une fois que les dernières poussées sont du passé ? Vaste débat... Déjà, on ne sait pas si ce PIRA reste stable dans le temps, ou s'il est susceptible d'évoluer brutalement, donc les connaissances qu'on a du machin sont insuffisantes pour répondre. Dans le doute, donc : chronique :).

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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

maglight a écrit : 03 nov. 2021, 13:57 Ce qui me chiffonne, c'est que finalement, les neuro classent la SEP en 3 catégories.
La SEP Rémittente, la SEP Primaire Progressive et la SEP Secondaire Progressive. Tu me diras, c'est déjà pas mal !
Sauf, que ça ne laisse guère de place pour espérer, cette fameuse SEP sympa... Tout simplement parce qu'elle n'est pas nommée. La sep bénigne (BSEP) existe, mais les neuros ne prononcent le mot, qu'à partir de 20 ans de SEP, sans séquelles, (je crois ). Je ne sais pas si c'est aider le jeune diagnostiqué, de ne jamais nommer cette toute, toute, petite éventualité, dès le début de la maladie.
Si si Maglight les sep RR laissent espérer une sep sympa... poussées espacées et peu sévères desquelles on récupère très bien... aujourd'hui ma neuro m'a dit qu'elle a des patients qui n'ont eu qu'une seule poussée durant toute leur vie...
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Nostromo »

Coucou,
Linette2021 a écrit :aujourd'hui ma neuro m'a dit qu'elle a des patients qui n'ont eu qu'une seule poussée durant toute leur vie...
Bienvenue dans la version 2.0 de la dissémination dans le temps... ragee
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 19:46 Bienvenue dans la version 2.0 de la dissémination dans le temps... ragee
j'ose espérer qu'ils n'ont pas pris de traitement de fond pendant des dizaines d'années trotriste
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par arwenn »

On peut aussi se dire que c’est ce même traitement de fond qui les aurait protégés des poussées.
Difficile de savoir ;)
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

arwenn a écrit : 03 nov. 2021, 20:16 On peut aussi se dire que c’est ce même traitement de fond qui les aurait protégés des poussées.
Difficile de savoir ;)
ragee
Tout à fait !! les deux éventualités sont probables... et la neurologue semble pencher vers cette deuxième éventualité.
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Nostromo »

Salut Patrick,
PatrickS a écrit :Quand on ne connais pas son évaluation future: on ne sais pas le nombre de poussées et leur fréquence qu'on va rencontrer. Il peut y en avoir plusieurs par ans, comme plusieurs années de répis.
Je plussoie abondamment : on ne connaît jamais son évolution future, et l'évolution passée n'est d'aucune aide pour prévoir l'avenir. Un patient donné ne peut jamais savoir à la fois, ni son neurologue non plus, pour une période donnée, ce qu'aurait été son évolution avec tel ou tel traitement donné, ou rien, et ne peut donc pas comparer. Le score modifié de Rio, utilisé par les neuros pour mesurer l'efficacité du traitement, apporte une indication qui est certes significative en moyenne, mais le patient n'est pas une statistique, il n'est pas une moyenne, il est un cas individuel. Dans les études de phase III pour valider tel ou tel traitement, il est courant que certains enrôlés dans le bras "traitement" aient une évolution plus mauvaise que la majorité des enrôlés dans le bras "placebo" ; mais vu qu'on ne mesure qu'une moyenne, ces cas passent en profits et pertes.
Donc pour les traitements, qui diminuent le nombre et/ou la fréquence de ces poussées, on ne sais pas s'ils sont vraiment efficaces.
C'est la grande contradiction : tant que le pronostic individuel de la sep restera impossible (ce qui permettrait de savoir à l'avance dans quel état se trouvera le patient dans deux ans si on ne fait rien, et par conséquent de comparer et de mesurer l'efficacité pour chaque cas), il restera impossible de mesurer l'efficacité d'un traitement donné sur un patient donné. Les tentatives qui prétendent démontrer le contraire, comment dire...

"Autant de sep que de sépiens", or les connaissances qu'on a de la maladie comme des traitements sont essentiellement statistiques : y'a comme un bug dans le potage.
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Linette2021 a écrit :
arwenn a écrit :On peut aussi se dire que c’est ce même traitement de fond qui les aurait protégés des poussées.
Difficile de savoir ;)
Tout à fait !! les deux éventualités sont probables... et la neurologue semble pencher vers cette deuxième éventualité.
Hum riree

La plupart des traitements de fond ne prétendent pas faire autre chose que réduire d'un tiers la fréquence des poussées (parfois d'un peu plus mais je reste sur un tiers). Si, au bout d'une longue période ("une seule poussée durant toute leur vie", c'est assez long ?), certains patients sont restés bloqués sur "une seule poussée", on peut en déduire que sans traitement, ces patients auraient en moyenne connu le score colossal d'une poussée et demi pendant la même période. Caramba, on reste sous les deux, c'est toujours trop court pour passer en sep cliniquement définie. Vu que la demi-poussée ne doit pas avoir d'existence médicale reconnue, cela signifie également qu'au moins la moitié de ces patients seraient restés tout pareil, une seule poussée de toute leur vie, ce qui correspond pour cette moitié à zéro poussée une fois prise la décision de ne pas prendre de traitement.

Ca donne envie de signer tout de suite :).
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Nostromo a écrit : 03 nov. 2021, 21:02 Si, au bout d'une longue période ("une seule poussée durant toute leur vie", c'est assez long ?), certains patients sont restés bloqués sur "une seule poussée", on peut en déduire que sans traitement, ces patients auraient en moyenne connu le score colossal d'une poussée et demi pendant la même période.
Tout a fait d'accord. je pense que si au bout d'un certain nombre d'années pas de poussées ou poussées légères supportables... il faut se poser la question sur l'utilité du traitement et envisager un arrêt. Difficile de dire non à un traitement au début car on n'a aucun recul sur sa sep, en revanche, au bout d'un certain nombre d'année on aura le recul et on saura classer sa sep en termes de sévérité... la question du traitement sera de nouveau sur le tapis.
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Bonjour Linette,
Je suis d'accord avec toi.
Le traitement au départ (quand à une sep RR) on s'y fait. On apprend qu'on nous avons une SEP. Déprime ou dépression (je ne suis pas maman ).. les jours passent. On reprend sa vie. Les irms montrent que le traitement a un effet (moins de signaux, des cicatrisations) mais nous ne sommes guéris.
"J'ai bien vécue" mes premières années sep . Je répète que je ne suis pas maman. Je n'ai pas de responsabilité. Si je suis fatigué je me repose etc la vie reprend avec des drôles d d'organisations. On se débrouille avec.
Depuis un an je pense que la sep a évolué. Je marche avec une canne je ne conduis pas... La traitement c'est important. C'est pour limiter le dégâts. J'attends ma cure OCREVUS. J'ai que ça
Mon généraliste va passer là. Il est sympa. Je ne vais pas le bombarder de questions. Il sait rien. Des antidépresseurs des anxiolytiques et du paracétamol.
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dydouche a écrit : 04 nov. 2021, 08:44 Depuis un an je pense que la sep a évolué. Je marche avec une canne je ne conduis pas... La traitement c'est important. C'est pour limiter le dégâts. J'attends ma cure OCREVUS. J'ai que ça
Mon généraliste va passer là. Il est sympa. Je ne vais pas le bombarder de questions. Il sait rien. Des antidépresseurs des anxiolytiques et du paracétamol.
Bonjour Dydouche,

Je te souhaite beaucoup de courage! ton état s'est détérioré d'un coup ou est ce que c'était progressif? fais tu de la Kiné? je ne connais pas l'OCREVUS cela consiste en quoi?

Belle journée
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J'ai toujours une sep remittente. La dernière poussée a engendré beaucoup de lésions (cérébrales et médullaires )
Et j'ai vieilli 🙄 il est normal que j'ai plus de signaux. Je comprends comme ça.(et aussi je suis une anxieuse)

OCREVUS ce sont 2 cures par an. J en suis à un an. On verra. J'ai ce traitement parce que ma sep est agressive. La dernière irm a montré que je ne suis plus en poussée. Des cicatrisations un peu partout. . Le traitement fonctionne

Je vais faire ma cure et ensuite Kinésithérapeute. C'est vachement important. A l'époque, je suis une mamie, la sep c'était repos et pas de sport. Ca a changé aujourd'hui. Il faut un bon kine. Nous avons une maladie chronique. Le kinésithérapeute doit se mettre dans la tête qu'on est là pour ça. Un jour ça va et d'un coup nous sommes fatigués.

Bon courage.

Prends soin de toi et écoute toi.
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dydouche a écrit : 04 nov. 2021, 14:48
Et j'ai vieilli 🙄 il est normal que j'ai plus de signaux. Je comprends comme ça.(et aussi je suis une anxieuse)
Tu as quel âge dydouche si ce n'est pas indiscret?
dydouche a écrit : 04 nov. 2021, 14:48 Prends soin de toi et écoute toi.
Merci beaucoup! J'essaie
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44 ans. 14 ans de SEP.
J'ai fait une irm médullaire y a 14 ans. Je n'avais pas de signal, tache Je refais une irm médullaire y a 4 cicatrisations. 14 ans après..
Que dire 🤣

C'est écrit partout
Modifié en dernier par Dydouche le 04 nov. 2021, 15:03, modifié 1 fois.
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dydouche a écrit : 04 nov. 2021, 14:56 44 ans. C'est écrit partout :)
bien justement c'est ce que j'avais vu et j'ai eu un doute quand tu avais dit j'ai vieilli... on n'est pas mieux à 44 ans :) d'autant plu qu'on a le même âge et je ne me considère pas comme vieille :D :D
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(J'ai changé mon message précédent)
J'ai mal partout, j ai du mal à marcher et concentration nulle. Je me sens vieille aujourd'hui mdr
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Salut Linette,
Linette2021 a écrit :je pense que si au bout d'un certain nombre d'années pas de poussées ou poussées légères supportables... il faut se poser la question sur l'utilité du traitement et envisager un arrêt. Difficile de dire non à un traitement au début car on n'a aucun recul sur sa sep, en revanche, au bout d'un certain nombre d'année on aura le recul et on saura classer sa sep en termes de sévérité... la question du traitement sera de nouveau sur le tapis.
Afin de faire avancer le débat, je vais proposer la vision diamétralement opposée mdr

Il me semble terriblement humain de penser que si on s'en sort si bien, si notre sep nous fout la paix, c'est grâce aux mesures qu'on a prises contre la bête. Si, parmi ces mesures, se trouve un traitement, n'éprouvera-t-on pas alors une grande crainte -- déraisonnable et injustifiée, certes, mais va courir le risque, on n'a qu'une seule santé -- que l'arrêt du traitement signe l'arrêt de la tranquillité ? J'ai l'impression qu'il faut un sacré mental pour oser franchir le pas de l'arrêt d'un traitement dans un ciel sans nuage...

Au moment de prendre un traitement pour la première fois, on ne sait pas vraiment ce qu'on va gagner (enfin si, ce que dit la pub : un tiers de poussées en moins : bon...) ; au moment de l'arrêter après une longue période de tranquillité, difficile de ne pas penser savoir ce qu'on va perdre... C'est humain :)
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Très intéressant !!!
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Hello
Nostromo a écrit : 04 nov. 2021, 17:47 Afin de faire avancer le débat, je vais proposer la vision diamétralement opposée mdr

Il me semble terriblement humain de penser que si on s'en sort si bien, si notre sep nous fout la paix, c'est grâce aux mesures qu'on a prises contre la bête. Si, parmi ces mesures, se trouve un traitement, n'éprouvera-t-on pas alors une grande crainte -- déraisonnable et injustifiée, certes, mais va courir le risque, on n'a qu'une seule santé -- que l'arrêt du traitement signe l'arrêt de la tranquillité ? J'ai l'impression qu'il faut un sacré mental pour oser franchir le pas de l'arrêt d'un traitement dans un ciel sans nuage...

Au moment de prendre un traitement pour la première fois, on ne sait pas vraiment ce qu'on va gagner (enfin si, ce que dit la pub : un tiers de poussées en moins : bon...) ; au moment de l'arrêter après une longue période de tranquillité, difficile de ne pas penser savoir ce qu'on va perdre... C'est humain :)
Et bien, je me faisais la même réflexion. Difficile à mon avis, de s'en affranchir, quand on pête la forme !
Comment ne pas l'attribuer justement au TTT
Dans l'option inverse, si tout va bien, aucune raison d'en prendre, et si ça se passe mal, et bien on sait, pourquoi on initie le traitement, c'est qu'à priori on en a vraiment besoin.
Face a cette conclusion, il deviendra beaucoup plus facile, de supporter, les piqures, et les effets secondaires si ils sont présents. Enfin, c'est ce que je me disais, a l'époque, face a ma trouille des piqures.
A +

@nostromo, j'ai regardé le tableau du macdo 10. Je ne comprend pas bien pourquoi, ils mettent le SCI dans la deuxième colonne, attribuée aux lésions clinique, et pas dans la case "Attaque,poussée" ?
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Salut mag,

Prête au décollage ? mdr mdr
maglight a écrit :@nostromo, j'ai regardé le tableau du macdo 10. Je ne comprend pas bien pourquoi, ils mettent le SCI dans la deuxième colonne, attribuée aux lésions clinique, et pas dans la case "Attaque,poussée" ?
La case "attaques (poussées) du dessus ne considère également qu'une seule attaque, c'est donc un SCI aussi, comme dans la case du dessous. Je pense en fait qu'ils utilisent une définition stricte du SCI, ils veulent vraiment que ce soit "cliniquement isolé" et donc une seule lésion clinique et par conséquent, un seul symptôme. Aujourd'hui on appellerait plutôt ça un SCI monofocal, "un seul foyer" (de démyélinisation) et par conséquent mono-symptomatique, par opposition à un SCI multifocal, qui présentera plusieurs symptômes distincts.

Le SCI multifocal se retrouve donc dans la case du dessus : un seul épisode clinique également, mais au moins deux lésions cliniques objectives et donc, au moins deux symptômes différents. Pas besoin à mon avis de chercher midi à quatorze heures pour trouver la raison de cette distinction : quand tu as au moins deux lésions objectives à l'examen clinique, tu tiens la DIS, plus besoin de la chercher ailleurs.

Dans les deux cas cependant, la DIT reste à démontrer, et les conditions pour atteindre cette démonstration (écrites en caractères bleus) sont rigoureusement identiques, ça sent le copier-coller, donc ça ne change rien. A comparer, maintenant, avec ce que racontent les critères McDo 2017 quand ils sont confrontés à des cas pareils...
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Re,
Nostromo a écrit :n'éprouvera-t-on pas alors une grande crainte -- déraisonnable et injustifiée, certes, mais va courir le risque, on n'a qu'une seule santé -- que l'arrêt du traitement signe l'arrêt de la tranquillité ? J'ai l'impression qu'il faut un sacré mental pour oser franchir le pas de l'arrêt d'un traitement dans un ciel sans nuage...
Peut-être pas si déraisonnable ni injustifiée que ça, comme crainte, finalement.

Désolé, c'est en anglais, mais c'est tout chaud (congrès ECTRIMS 2021, qui s'est tenu à la mi-octobre) et ça devrait répondre assez précisément à la question que mag posait dans le titre de ce topic : https://www.medscape.com/viewarticle/961538

En gros, ça parle de RAW, de PIRA, de progression du handicap et d'efficacité des traitements. Bonne lecture !

(Si on est très gentil avec moi et qu'on me supplie comme mon chat quand il veut que je lui donne à bouffer ou que je lui ouvre une porte, c'est à dire en faisant miaou, j'envisagerai d'en faire la traduction à l'occasion)
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Nostromo a écrit : 04 nov. 2021, 17:47 Il me semble terriblement humain de penser que si on s'en sort si bien, si notre sep nous fout la paix, c'est grâce aux mesures qu'on a prises contre la bête. Si, parmi ces mesures, se trouve un traitement, n'éprouvera-t-on pas alors une grande crainte -- déraisonnable et injustifiée, certes, mais va courir le risque, on n'a qu'une seule santé -- que l'arrêt du traitement signe l'arrêt de la tranquillité ? J'ai l'impression qu'il faut un sacré mental pour oser franchir le pas de l'arrêt d'un traitement dans un ciel sans nuage...

Au moment de prendre un traitement pour la première fois, on ne sait pas vraiment ce qu'on va gagner (enfin si, ce que dit la pub : un tiers de poussées en moins : bon...) ; au moment de l'arrêter après une longue période de tranquillité, difficile de ne pas penser savoir ce qu'on va perdre... C'est humain :)
Je ne sais pas JP... si au bout d'une dizaine d'années il n'y a pas de poussées ou même quinzaine... la question se pose car le traitement comme l'attestent toutes les recherches diminue de 30% les poussées mais ne les éliminent pas... la question sur l'activité de la sep se pose ... pass de poussées au bout de 10 ans c'est sep peu ou pas active pas de séquelles... on peut tenter le coup...
la femme de Mitt Romney (ex candidat à la présidentielle américaine) qui a une sep pas simple l'a fait au bout d'un certain nombre d'années au début traitement de fond ensuite arrêt du traitement de fond et juste traitement des poussées par corticoïdes (sous les conseils des médecins)... elle a 70 ans aujourd'hui et après 21 ans de sep se porte très bien... mais comme me le dit mon mari ... elle a une fondation de recherche sur la sep avec les meilleures compétences aux States :D qui se tiennent à sa disposition en cas de souci :D ...
Bref au bout d'un certain temps ils ont cerné le type de sep qu'elle a, pas de séquelles, elle n'est pas passée à secondaire progressive... donc arrêt du traitement. mais bon c'est pas des choses que tu fais à 30 ans... mais plus tard... et c'est bien évidemment en fonction de l'activité de la sep et de l'état du patient.
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Message non lu par Margot »

Décision de prendre ou pas un traitement, confiance ou pas, peur ou foi, tout ça est affaire personnelle et quelque soit notre choix, c'est humain comme dit JP. Oui, humain et respectable.
Bonne journée à tous
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Message non lu par PatrickS »

(Si on est très gentil avec moi et qu'on me supplie comme mon chat quand il veut que je lui donne à bouffer ou que je lui ouvre une porte, c'est à dire en faisant miaou, j'envisagerai d'en faire la traduction à l'occasion)


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Message non lu par Kade »

mdr mdr mdr Au boulot ! Excellent !
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Bon, vous l'aurez voulu ange4

Possibilité d’aggravation du handicap dans la phase récurrente-rémittente de la sep.

Erik Greb
25 octobre 2021


Selon une nouvelle étude, il est possible que l’aggravation du handicap survienne indépendamment des poussées pour certains patients aux premiers stades d’une sclérose en plaques récurrente-rémittente.

Environ 61% des événements conduisant à une aggravation confirmée du handicap (ACH) sont survenus, selon une étude multicentrique, indépendamment de toute poussée. Les 39% restants étaient associés à une poussée.

« Nos résultats indiquent la possibilité que la progression indépendante des poussées commence très tôt dans le cours de la maladie pour une proportion considérable des patients, dans la phase considérée par les médecins comme récurrente-rémittente », d’après le Dr Mattia Fonderico.

Ces résultats ont été présentés lors du 37e congrès du comité européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS) 2021.

Deux phases dans la sep

La sclérose en plaques est considérée se présenter sous la forme d’une phase de poussées, dont le rétablissement sera complet ou non, suivie d'une phase secondaire progressive. Mais parmi les participants des études OPERA I et OPERA II qui se trouvaient en phase récurrente-rémittente, la plupart des évènements ACH sont survenus indépendamment des poussées.

Les chercheurs ont essayé d’examiner les contributions respectives de l’aggravation causée par les poussées (RAW) et de la progression indépendante des poussées (PIRA), au premier évènement ACH chez les patients qui étaient atteints d’un syndrome cliniquement isolé (SCI) ou étaient aux premiers stades d’une sep récurrente-rémittente. Ils se sont également attachés à identifier les facteurs de risques associés à RAW et PIRA.

Ils ont extrait leurs données anonymisées du registre sep italien en juillet 2020. Les patients étaient éligibles à l’inclusion si les informations concernant leur évolution clinique, les dates des consultations de suivi, leur EDSS à chacune de ces consultations, les dates de chacune de leurs poussées, les dates de début et de fin pour chacun de leurs traitements de fond ainsi que la nature de ce traitement de fond, étaient renseignées.

En outre, les participants devaient avoir été diagnostiqués d’un SCI ou d’une sep récurrente rémittente lors d’une première consultation neurologique qui devait avoir eu lieu moins d’un an après leur premier épisode démyélinisant ; ils devaient avoir été suivis au moins trois fois lors de consultations qui devaient avoir évalué leur EDSS ; et la durée totale de suivi ne devait pas être inférieure à cinq ans.

La variable recherchée était la première occurrence d’ACH (aggravation confirmée après 24 semaines). Ces évènements ACH24 étaient ensuite classés selon leur association temporelle avec les poussées. Si une poussée était survenue entre 90 jours avant et 30 jours après un évènement ACH, celui-ci était classé RAW ; sinon, PIRA.

Afin d’identifier des prédicteurs de la première ACH24, les chercheurs ont utilisé les modèles de régression multivariables de Cox. Ils ont ajusté les données sur des variables telles que l’âge, le sexe, la durée de la maladie, le score EDSS et le nombre de poussées avant l’événement.

Les traitements de fond réduisaient le risque

Les chercheurs ont inclus 5287 patients dans leur analyse. Lors du premier examen clinique neurologique, 40% des patients étaient classés SCI et les 60% restants, sep récurrente-rémittente. Au départ de l’étude, la durée moyenne de la maladie était de 0,42 année et le score EDSS moyen était de 1,7. La durée moyenne du suivi était de 11,4 années.

Pendant le suivi, 45% des patients ont connu une occurrence d’ACH. Parmi celles-ci, 61% ont été classées comme PIRA et 39% comme RAW. Le sexe comme le degré de handicap au départ de l’étude comme à la fin du suivi ne montraient pas de différence entre les deux groupes. Cependant, les patients classés comme RAW étaient plus jeunes au départ de l’étude (âge moyen : 30,3 ans) que ceux classés comme PIRA (âge moyen : 34,1 ans).

Les prédicteurs d’événements RAW incluaient un âge plus jeune, une évolution récurrente rémittente de la maladie, un EDSS plus bas au départ de l’étude, un durée plus courte sous traitement de fond et un nombre plus élevé de poussées.

Les prédicteurs d’événements PIRA incluaient un âge plus élevé, une évolution récurrente-rémittente de la maladie, une plus grande ancienneté dans la maladie, un EDSS plus bas au départ de l’étude, un pourcentage du temps passé sous traitement de fond plus élevé, et un nombre moins élevé de poussées.

Une durée supérieure sous traitement de fond réduisait les risques à la fois de PIRA et de RAW.

Initier un traitement le plus tôt possible est crucial

Selon Fonderico, il est peu clair si PIRA marque le début de la phase progressive de la maladie ou signale un phénotype spécifique de la sep récurrente-rémittente. S’il s’agit de la phase progressive, le phénotype « active / non active avec progression » de la classification de Lublin (2014) correspondrait à ces patients. Fonderico ajoute : « La corrélation entre la survenue précoce d’ACH PIRA et l’évolution à long terme pourrait nous aider à résoudre cette question ».

Le nombre de lésions T2 et T1 sur la substance blanche n’explique qu’une petite fraction de l’hétérogénéité des évolutions possibles de la sep. « Nos résultats pourraient aider les médecins à expliquer pourquoi certains patients présentent des symptômes insidieux ou des signes de progression, en dépit de l’absence d’activité inflammatoire clinique », selon Fonderico, qui ajoute que ses résultats ne pouvaient totalement expliquer cette divergence.

RAW et PIRA sont deux sources distinctes et reconnues d’accumulation du handicap dans la sep, selon Jennifer Graves, MD, PhD, professeur associé de neurosciences et directeur du programme de recherche en neuroimmunologie de l’Université de Californie de San Diego à La Jolla, qui commentait les résultats pour le Medscape Medical News.

Mais il reste une troisième source : le développement retardé d’un handicap consécutif à des poussées plus anciennes. Ce phénomène est fréquent chez les enfants, qui présentent une bonne récupération à la suite de leurs poussées. « Cela pourrait être plus difficile à cerner, mais je pense qu’ils ont déjà réussi à cerner ce qu’ils pouvaient », commente Graves, qui ne participait pas à l’étude.

« Le résultat le plus encourageant issu de ces données est que les traitements de fond ne se contentaient pas seulement d’améliorer RAW, mais ils semblaient également avoir un rôle protecteur sur PIRA », ajoute Graves. « Dans l’analyse que j’ai faite des données, il y avait apparemment une réduction de 82% du risque de PIRA chez les patients qui utilisaient un traitement de fond ».

Les résultats appuient ainsi des décennies de travail en vue d’améliorer l’efficacité de traitements de fond qui contrôlent l’activité de la maladie, selon Graves. En outre, les données « renforcent notre volonté de calmer l’évolution des patients de façon précoce, afin d’avoir une influence sur leur évolution à long terme comme sur l’accumulation du handicap », conclut-elle.

L’étude a été conduite sans financement extérieur. Fonderico et Graves n’ont pas mentionné de liens d’intérêt financiers.



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Linette2021
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Re: Chronique ? vous avez dit chronique !?

Message non lu par Linette2021 »

Merci JP - on en arrive donc à la conclusion de l’intérêt du traitement dès le début de la suspicion si je comprend bien.
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