Forum SEP BY SEP (Sclérose en plaques)

Quand j'étais môme (je vous parle d'un temps que les moins du premier confinement ne peuvent pas connaître) il fallait aller souhaiter la bonne année à des gens, chez eux. Ma mère m'y emmenait et je n'avais pas le choix, pas question d'objecter que c'était nul et que je n'avais pas envie. Chez les gens en question, pas question non plus de moufter, je restais sur ma chaise, docile et muette, attendant patiemment que ma mère donne le feu vert de la liberté en se levant de sa chaise. La porte s'ouvrait alors et un bon bol d'air bien frais en profitait pour s'engouffrer dans la maison d'où il ne ressortirait, le pauvre, que lors d'une prochaine éventuelle visite.
Aujourd'hui je me dis que ce sont plutôt les parents qui restent sagement assis, sans moufter, pendant que les mômes s'égosillent et courent partout dans des maisons isolées où l'air froid n'a plus le loisir de pénétrer, même par infraction..
Bon, demain il paraît que c'est jour des Rois, je raconterai (peut-être) une autre histoire.

Alors Margot, tu es nostalgique!

Et souvent on avait droit à du chocolat tellement périmé et vieux, tu sais les tablettes par lot de 5 dans un emballage transparent , que il avait de la poudre marron clair tout autour lol

Naasli a écrit : ↑02 janv. 2021, 14:38 Alors Margot, tu es nostalgique!

J'espère que non ! c'était juste pour écrire un truc...

lélé a écrit : ↑02 janv. 2021, 14:49 Et souvent on avait droit à du chocolat tellement périmé et vieux, tu sais les tablettes par lot de 5 dans un emballage transparent , que il avait de la poudre marron clair tout autour lol

Oui ! Ou les gâteaux secs tout mous...

C'est un beau récit que tu racontes là, on a l'impression d'être avec vous lors de ces visites.

Quand j'étais petite et que je passais mes vacances chez ma mamie à la campagne, chaque personne qui passait devant la maison venait discuter avec nous.
Surtout l'été, pendant qu'avec mon frère on s'amusait avec presque rien.
Et en hiver, on faisait des belles promenades avec des beaux bâtons customisés, et puis on rentrait gelés et on se blotissait devant le feu que notre papi avait pris soin de préparer. Le bruit des crépitements et la chaleur sur le visage et les mains étaient tellement réconfortant.

Ce sont de très beaux souvenirs ceux d'une autre époque. Cette époque existe encore dans nos cœurs <3

Margot a écrit : ↑02 janv. 2021, 15:52

lélé a écrit : ↑02 janv. 2021, 14:49 Et souvent on avait droit à du chocolat tellement périmé et vieux, tu sais les tablettes par lot de 5 dans un emballage transparent , que il avait de la poudre marron clair tout autour lol

Oui ! Ou les gâteaux secs tout mous...

Dans la boite en fer.

Super souvenir tout ça, je trouve que beaucoup de choses ont changé, aujourd’hui on a tellement de communication qu’on ne l’utilise même plus... avant j écrivais des lettres à mon cousin à l’étranger, et maintenant on a tout typé de messagerie en instantané et on ne le fait même plus autant qu’avant, c’est triste mais c est comme ça.
Avant on se déplaçait, car rien ne vaut une vrai visite en chair et en os, car le jour où les gens partent on sera amener a regretter..

Oui la boîte en fer des gâteaux secs devenus mous des ''petits bruns''
Et la tata qui pique du menton ?
On était obligé d'aller passer la journée à Vernet les bains chez une grande tante qui piquait. Avait un bob pastis 51
Un jour elle nous envoie chercher les œufs dans le poulailler. En même temps je me bats avec ma sœur qui me pousse et me fait tomber au sol sauf qu'à cet endroit il y avait un jeune lapin . Ben j'ai tué le lapin en tombant dessus. Pour mon excuse j'avais moins de 10 ans et lui il était tout petit

Racontez nous vos anecdotes
Merci pour ce poste

Pauvre lapinou ...

lélé a écrit : ↑02 janv. 2021, 19:21 En même temps je me bats avec ma sœur qui me pousse et me fait tomber au sol sauf qu'à cet endroit il y avait un jeune lapin . Ben j'ai tué le lapin en tombant dessus. Pour mon excuse j'avais moins de 10 ans et lui il était tout petit
Racontez nous vos anecdotes
Merci pour ce poste

Et vous l'avez mangé ce pauvre lapinou ?

Je viens de promener le chien qui réclamait à sortir en me tournant autour. Donc je finis par prendre mon courage à deux mains, je vais faire pipi (très important), j'enfile bottes fourrées, pull, écharpe, manteau, bonnet, je monte sur le scoot, le chien aussi et nous voilà partis sous la neigeote de gnognotte. Ça caillait quand même bien. Arrivés sur le chemin, je le laisse courir en toute liberté. Or il n'avait plus envie de se balader ! Il traînait, reniflait chaque brin d'herbe... Moi je me pelais sur mon scoot et, en plus, je voyais une bagnole arrêtée pas loin, à la lisière du bois : j'avais oublié la chasse... Alors j'ai fait remonter le chien sur le scoot et hop demi-tour, direction maison. Moralité : ne pas s'emmerder à promener son chien par temps pourri.

Salut Marg',

Margot a écrit :Ma mère m'y emmenait et je n'avais pas le choix, pas question d'objecter que c'était nul et que je n'avais pas envie.

Ma mère me faisait régulièrement le coup avec l'hospice de vieux de la bourgade ouvrière du Nord de la France où nous vivions à l'époque. Elle allait leur tenir compagnie, voire même les distraire, quelques heures chaque semaine. J'ai passé quelques mercredis après-midi à m'y emmerder prodigieusement.

Quand, vingt ans plus tard, il fut question pour moi de parcours diagnostique de la sep dans un service de médecine interne, je n'étais plus tout à fait en terre inconnue, à ceci près que les pensionnaires restaient moins longtemps : la dame de la douze nous a quittés cette nuit.

Faisant partie de la minorité qui avait réussi à quitter ce service sur ses deux jambes plutôt que dans une caisse en sapin, le diagnostic de sep était venu pour moi comme un soulagement : on apprend vite à relativiser...

Jean-Philippe.

C'est vrai les visites aux ainés pour la nouvelle année, et les étrennes que l'on avait pour mettre dans la tirelire.

Et les grands repas pour les fêtes. Je me souviens chez moi à chaque repas de famille, il y avait toujours la phase café, et pousse café ! Et on était autorisé à faire un "canard". Tremper un morceau de sucre dans le verre d'alcool fort ! C'était trop bon