Milie35 a écrit : ↑18 juil. 2019, 18:15
Salut Barb'
C'est vrai que la psychosomatique est une notion un peu fourre tout très pratique comme l'explique ce médecin mais j'ai l'impression aussi que c'est souvent confondu avec l'hypocondrie...Quand on psychosomatise on est pas un malade imaginaire, on a vraiment quelque chose,c'est juste déclenché par le psychisme.
Je fais régulièrement de l'eczéma, je sais que c'est très lié aux émotions, au stress...mais quand je vais voir le toubib et qu'il me dit c'est dans la tête, c'est le stress, ben non c'est sur mes mains et j'ai besoin d'une crème pour me soulager.
Après, voir le patient dans son ensemble donc avec son psychisme, ça me semble important pour bien le soigner
Si on tord le cou au côté psychique, on jette le bébé avec l'eau du bain à mon avis. Il serait peut être plus efficace de combattre les idées reçues et les médecins qui refusent d'admettre qu'ils ne savent pas parfois...
Salut Milie,
Je vois que tu es de Dinan, je reviens justement de Bretagne lol
C'est vrai que l'utilisation des mots n'est pas forcément la bonne et il y a beaucoup de confusion.
L'exemple que tu donne est très concrêt, mon fils aussi fait de l'eczema depuis bébé, et même si ca s'arrange largement (il parait qu'en grandissant souvent ça disparait), bas des fois il nous fait des crises comme en ce moment.
Et le stress est en effet une cause de poussée, non seulement pour l'eczema, mais aussi dans beaucoup de maladies chroniques comme la sep aussi d'ailleurs. Le stress occasionne ou aggrave des problémes de santé.
Bon déjà premier constat : Le stress est un énemi. Il n'occasionne pas seulement des maux de ventre et des nuits blanches.
Sauf que quand les médecins évoquent le stress dans le cadre de symptômes inexpliqués, c'est souvent pour dire qu'ils ne sont pas liés à une maladie mais au stress. Dormez, faites du sport, et tout ira bien
Le probléme de la médecine française, c'est qu'ils survolent à peine les maladies rares lors de leur formation en école de médecine, et qu'on leur apprend à ne pas écouter les patients.
Sauf que des maladies rares, il y en a un paquet. Où alors des maladies peu connues. Je pense à l'endométriose, qui à mon avis n'est pas considéré comme rare vu le nombre de femmes que ça concerne. Pendant des années et des années, les femmes étaient taxé de douillette.. Alors que les douleurs liées à l'endométriose sont juste atroces. Aujourd'hui, on en sait un peu plus sur cette maladie, et on se rend compte que beaucoup de femmes on été laissé pour compte.
Les maladies rares, beaucoup de maladie auto-immune mais pas que. Des maladies difficiles à diagnostiquer car elle ne se lisent pas dans une prise de sang classique ou des imageries classiques.
La médecine francaise est trés forte pour les maladies connues. Mais chercher une maladie difficile à diagnostiquer c'est plus compliqué.
Je pense en effet que c'est difficile pour un médecin d'admettre qu'il ne sait pas, de donner la main à quelqu'un d'autre. Et c'est là le plus gros problème, au lieu de l'admettre ils préfèrent mettre ça sur le stress. Et là l'enfer commence pour le patient.
Je me permet de me prononcer sur ce sujet, car je suis moi même concernée par l'errance diagnostic, bien que sérieusement suivi depuis quelques mois, et j'ai parlé avec beaucoup de personnes qui ont attendu des années avant d'avoir un diagnostic, qui ont du batailler pour prouver qu'ils souffraient réellement.
A quand l'écoute des patients ?
En ce qui concerne les hypocondriaques, c'est vrai que ça peut rendre carrément parano.
Mais très honnêtement, je ne connais pas les chiffres, mais des hypocondriaques à tous les coins de rue, je n'y crois pas.
Autre chose, ont peut avoir peur d'être malade et de mourir, sans pour autant être hypocondriaque. Notamment lorsqu'on a des enfants/personnes à charge.
Enfin, les vrai hypocondriaque évitent de consulter car ils ont trop peur de ce qu'on va leur annoncer.