Lorsque la SEP fait le tri autour de toi!
Posté : 19 sept. 2016, 21:17
Bonjour à tous,
Je m'appelle Charlotte et j'ai 27 ans. Je suis nouvelle ici et ai été diagnostiquée le 26 janvier 2016.
Je ne peux pas encore dire que j'ai totalement accepté la maladie car le diagnostic est récent et que je découvre petit à petit les aléas de la maladie et ce que cela implique tant physiquement qu'émotionnellement.
Je n'avais encore jamais osé franchir le pas de demander de l'aide, du soutien, une oreille, ni même d'en parler car c'est difficile lorsque ça nous tombe dessus et qu'on a toujours mené sa vie comme on l'entendait je dirais car je n'aime pas utiliser le mot "normal", il me semble subjectif...
Au début, j'étais en colère voire même dans le déni, je ne respectais pas mon traitement (Copaxaone) et je ne faisais pas attention à mon hygiène de vie. Je fumais, je buvais de temps en temps un verre de vin ou +, je continuais de manger salé, bref je vivais comme avant et je n'écoutais pas les besoins de mon corps ce qui m'a valu une poussée accompagnée d'une hospitalisation en août. Celle-là m'a foutu une claque car pendant 10 jours j'ai eu de gros vertiges rotatoires suivis de vomissements. Autant vous dire que c'était insupportable, épuisant, éprouvant, mais je ne vous apprends rien...
Le plus dur je dirais c'est ce qu'il y a autour de nous lorsqu'on apprend la maladie à nos proches (famille, amis). Certes les douleurs physiques sont présentes et nous rappellent que nous ne sommes pas invincibles et que la SEP nous guète mais grâce à notre volonté et surtout aux traitements et aux alternatives, il est possible de la surmonter. En revanche, le côté social est plus fourbe. Je ne sais pas s'il y a des personnes dans ce cas-là, bien que je m'autorise à croire que oui, mais personnellement, la SEP pour l'instant, fait un énorme tri autour de moi. Les amis que je pensais avoir n'en sont plus alors que pour certains ils faisaient partie de ma vie depuis + de 15 ans, et c'est ceux que nous ne soupçonnons pas avec qui nous nous sentons le plus proche. C'est encore difficile pour moi car je suis quelqu'un de sociable, d'empathique et de nature aimante, et j'aurais été prête à tout pour les personnes avec lesquelles je me sentais le plus proche et que je connaissais depuis toujours mais soudainement, lorsqu'on vous annonce que vous êtes malade, on découvre la vraie nature des gens et ça fait mal. Ca fait mal car on a l'impression que toutes ces années où on a aimé d'un amour sincère et parfois maladroit n'ont été que du vent. Tant de "dévotion" pour récolter l'absence et le silence d'une personne qui nous a été chère. Je comprends que certaines personnes ne savent pas comment réagir et prendre la nouvelle, d'ailleurs j'ai aussi autour de moi des amis qui ne posent aucune question sur la maladie, mais je ne comprends pas pourquoi il est si difficile de communiquer et d'exprimer ce que l'on ressent lorsqu'on est simplement inquiet. Après, je découvre aussi qu'il y en a certains que ça ne touche pas et qui n'en ont rien à faire et à ceux-là je ne peux pas leur en vouloir, je pense juste que je ne suis pas "importante" à leurs yeux. Désormais, même si ce n'est pas le cas, je me sens seule et un vide m'accompagne au quotidien. Je me sens parfois incomprise et ai l'impression que mon entourage pense que je suis irresponsable et pas capable de prendre soin de moi. Ma famille me répète sans cesse ce à quoi je dois faire attention et ça aussi c'est fatigant! Je ne me sens pas prise au sérieux ni entendue et ça me donne le sentiment de ne pas exister, de ne pas pouvoir m'affirmer car quoi que je dise, c'est eux qui ont le dernier mot.
Est-ce que vous aussi vous avez été confronté à ou vous rencontrez ce genre de situation ?
Je m'appelle Charlotte et j'ai 27 ans. Je suis nouvelle ici et ai été diagnostiquée le 26 janvier 2016.
Je ne peux pas encore dire que j'ai totalement accepté la maladie car le diagnostic est récent et que je découvre petit à petit les aléas de la maladie et ce que cela implique tant physiquement qu'émotionnellement.
Je n'avais encore jamais osé franchir le pas de demander de l'aide, du soutien, une oreille, ni même d'en parler car c'est difficile lorsque ça nous tombe dessus et qu'on a toujours mené sa vie comme on l'entendait je dirais car je n'aime pas utiliser le mot "normal", il me semble subjectif...
Au début, j'étais en colère voire même dans le déni, je ne respectais pas mon traitement (Copaxaone) et je ne faisais pas attention à mon hygiène de vie. Je fumais, je buvais de temps en temps un verre de vin ou +, je continuais de manger salé, bref je vivais comme avant et je n'écoutais pas les besoins de mon corps ce qui m'a valu une poussée accompagnée d'une hospitalisation en août. Celle-là m'a foutu une claque car pendant 10 jours j'ai eu de gros vertiges rotatoires suivis de vomissements. Autant vous dire que c'était insupportable, épuisant, éprouvant, mais je ne vous apprends rien...
Le plus dur je dirais c'est ce qu'il y a autour de nous lorsqu'on apprend la maladie à nos proches (famille, amis). Certes les douleurs physiques sont présentes et nous rappellent que nous ne sommes pas invincibles et que la SEP nous guète mais grâce à notre volonté et surtout aux traitements et aux alternatives, il est possible de la surmonter. En revanche, le côté social est plus fourbe. Je ne sais pas s'il y a des personnes dans ce cas-là, bien que je m'autorise à croire que oui, mais personnellement, la SEP pour l'instant, fait un énorme tri autour de moi. Les amis que je pensais avoir n'en sont plus alors que pour certains ils faisaient partie de ma vie depuis + de 15 ans, et c'est ceux que nous ne soupçonnons pas avec qui nous nous sentons le plus proche. C'est encore difficile pour moi car je suis quelqu'un de sociable, d'empathique et de nature aimante, et j'aurais été prête à tout pour les personnes avec lesquelles je me sentais le plus proche et que je connaissais depuis toujours mais soudainement, lorsqu'on vous annonce que vous êtes malade, on découvre la vraie nature des gens et ça fait mal. Ca fait mal car on a l'impression que toutes ces années où on a aimé d'un amour sincère et parfois maladroit n'ont été que du vent. Tant de "dévotion" pour récolter l'absence et le silence d'une personne qui nous a été chère. Je comprends que certaines personnes ne savent pas comment réagir et prendre la nouvelle, d'ailleurs j'ai aussi autour de moi des amis qui ne posent aucune question sur la maladie, mais je ne comprends pas pourquoi il est si difficile de communiquer et d'exprimer ce que l'on ressent lorsqu'on est simplement inquiet. Après, je découvre aussi qu'il y en a certains que ça ne touche pas et qui n'en ont rien à faire et à ceux-là je ne peux pas leur en vouloir, je pense juste que je ne suis pas "importante" à leurs yeux. Désormais, même si ce n'est pas le cas, je me sens seule et un vide m'accompagne au quotidien. Je me sens parfois incomprise et ai l'impression que mon entourage pense que je suis irresponsable et pas capable de prendre soin de moi. Ma famille me répète sans cesse ce à quoi je dois faire attention et ça aussi c'est fatigant! Je ne me sens pas prise au sérieux ni entendue et ça me donne le sentiment de ne pas exister, de ne pas pouvoir m'affirmer car quoi que je dise, c'est eux qui ont le dernier mot.
Est-ce que vous aussi vous avez été confronté à ou vous rencontrez ce genre de situation ?