Re: Bonjour ; Jean-Philippe, 50 ans
Posté : 09 juil. 2018, 14:26
Salut Bashogun, chose promise, chose due
J'ai, dans une vie antérieure, été élève d'un fameux Lycée Descartes, sa statue trônait à l'entrée, avec un sourire en coin à la fois bienveillant et plein de malice, et je n'en étais pas peu fier. Voltaire a quant à lui marqué de son empreinte la zone franco-suisse où j'habite, "le patriarche" avait son château (et a toujours sa statue, lui aussi) à Ferney, à un quart d'heure de chez moi. L'homme était futé, il avait choisi cet endroit pour pouvoir rapidement se mettre à l'abri de l'autre côté de la frontière en cas de pépin consécutif à tel ou tel de ses écrits. Autant de références culturelles que j'admire, qui ont construit ma jeunesse, mais dont, sans les renier, je me suis progressivement éloigné.
En fait à la suite de mon diagnostic je me suis enfoncé, juste à la lueur d'une bougie, dans les philosophies orientales et plus particulièrement le taoïsme, les grands principes naturels qui dirigent le monde. Assez curieusement cela aurait dû me rapprocher d'un troisième philosophe un peu français et lui aussi plutôt de mon coin, Rousseau, mais il n'en fut rien car sa fausse niaiserie m'a toujours irrité . Ca m'a au contraire considérablement rapproché de D H Lawrence dont je parlais plus tôt dans ce fil, qui était intimement convaincu de la nécessité d'une harmonie entre le corps et l'esprit. La vision du Tao n'est pas différente. Je soupçonne également les paroles de la version romande du Cantique Suisse (hymne national suisse) d'être un peu barrées taoïstes elles aussi : "loin des vains bruits de la plaine, l'âme en paix est plus sereine". Ou alors c'est l'influence de Rousseau...
La pensée taoïste se méfie de la vie en société et du stress qui l'accompagne, elle y voit une rupture de l'harmonie... Bah .
A bientôt,
Jean-Philippe.
Hmmm .Bashogun a écrit :La logique cartésienne qui nous enrobe oublie trop souvent le fondement essentiel de la pensée de Descartes : « Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie [...] que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute. ». Trop de certitudes, souvent, enferme l'esprit dans une gangue hermétique à tout ce qui échappe apparemment à une pensée à la logique confortable et douillette. Entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, il y a tant d'univers qui restent inconnus, répondrait Micromégas - qui, d'ailleurs pourrait faire siennes les parole de Candide : « il faut travailler notre jardin » - mais pour mieux ouvrir toutes les portes, même celles qui semblent a priori rétives à la logique première.Nostromo a écrit :Je suis de plus en plus empli de l'idée que la sep, par nature imprévisible, se contrefout en ricanant de la logique cartésienne occidentale. C'est celle de ses caractéristiques qui la rend le plus attachante.
J'ai, dans une vie antérieure, été élève d'un fameux Lycée Descartes, sa statue trônait à l'entrée, avec un sourire en coin à la fois bienveillant et plein de malice, et je n'en étais pas peu fier. Voltaire a quant à lui marqué de son empreinte la zone franco-suisse où j'habite, "le patriarche" avait son château (et a toujours sa statue, lui aussi) à Ferney, à un quart d'heure de chez moi. L'homme était futé, il avait choisi cet endroit pour pouvoir rapidement se mettre à l'abri de l'autre côté de la frontière en cas de pépin consécutif à tel ou tel de ses écrits. Autant de références culturelles que j'admire, qui ont construit ma jeunesse, mais dont, sans les renier, je me suis progressivement éloigné.
En fait à la suite de mon diagnostic je me suis enfoncé, juste à la lueur d'une bougie, dans les philosophies orientales et plus particulièrement le taoïsme, les grands principes naturels qui dirigent le monde. Assez curieusement cela aurait dû me rapprocher d'un troisième philosophe un peu français et lui aussi plutôt de mon coin, Rousseau, mais il n'en fut rien car sa fausse niaiserie m'a toujours irrité . Ca m'a au contraire considérablement rapproché de D H Lawrence dont je parlais plus tôt dans ce fil, qui était intimement convaincu de la nécessité d'une harmonie entre le corps et l'esprit. La vision du Tao n'est pas différente. Je soupçonne également les paroles de la version romande du Cantique Suisse (hymne national suisse) d'être un peu barrées taoïstes elles aussi : "loin des vains bruits de la plaine, l'âme en paix est plus sereine". Ou alors c'est l'influence de Rousseau...
La pensée taoïste se méfie de la vie en société et du stress qui l'accompagne, elle y voit une rupture de l'harmonie... Bah .
A bientôt,
Jean-Philippe.