ACTUALITÉ formes progressives de SEP
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ACTUALITÉ formes progressives de SEP
ACTUALITÉ
ETUDE : Masitinib oral dans les formes progressives de SEP
Résultats positifs de phase 2B pour le Mastinib
Le masitinib est un nouvel inhibiteur de la tyrosine kinase administré par voie orale qui cible les mastocytes et les macrophages, des cellules importantes pour l'immunité, en inhibant un nombre limité de kinases. Par son activité sur les mastocytes et la microglie et par conséquent l'inhibition de l'activation du processus inflammatoire, le masitinib peut avoir un effet sur les symptômes associés à certaines maladies inflammatoires et du système nerveux central et la dégénérescence de ces maladies, comme la SEP.
L'essai de phase 2B /3 était une étude prospective, multicentrique, randomisée (2: 1), en double aveugle, contrôlée par placebo, en 2 groupes parallèles évaluant le masitinib oral en tant que traitement de la sclérose en plaques progressive (SEP) testée à 4,5 mg / kg / jour et 6 mg / kg / jour. les patients éligibles étaient âgés de 18 à 75 ans, avec un score EDSS (échelle de handicap) de 2.0 à 6.0, et ont été traités pendant 96 semaines Le critère d'évaluation principal était un changement absolu par rapport à la ligne de base de l'échelle EDSS (échelle de handicap).
L'étude de phase 2B /3 a inclus 301 patients dans le bras de traitement à 4,5 mg / kg / jour (200 traités avec du masitinib et 101 traités avec un placebo). Le masitinib a significativement retardé la progression de la maladie, mesurée par le temps nécessaire pour atteindre un score EDSS de 7,0 (correspondant à une incapacité suffisamment grave pour que le patient soit limité à un fauteuil roulant). Il n'y a pas eu d'amélioration significative par rapport au placebo à la dose plus élevée de masitinib (6 mg / kg / jour).
La proportion de patients présentant au moins un événement indésirable était de 95% pour le masitinib (4,5 mg / kg / jour) contre 87,1% pour le placebo. La sécurité était conforme au profil de tolérabilité connu du masitinib.
« Les personnes atteintes de formes primaires progressives (PPMS) et progressives secondaires non actives (nSPMS) de SEP représentent la moitié de tous les patients. Alors que de nombreux traitements basés sur le ciblage des cellules B et des cellules T du système immunitaire adaptatif sont disponibles pour les patients atteints de formes récurrentes, ces stratégies ont échoué ou ont eu des résultats non concluants en PPMS et nSPMS. Par conséquent, il reste un besoin médical très élevé pour les personnes atteintes de PPMS et de nSPMS.
Le masitinib ne cible pas le système immunitaire adaptatif et les résultats de cette étude représentent une percée scientifique car c'est la première fois que la nouvelle stratégie de ciblage du système immunitaire inné via les mastocytes et la microglie a été en mesure de ralentir considérablement la progression de l'incapacité clinique dans les formes progressives de SEP.
Ces données sont extrêmement encourageantes et peuvent donner un nouvel espoir aux patients atteints de SEP progressive ».
Patrick Vermersch, professeur de neurologie à l'Université de Lille et chercheur coordinateur de l'étude.
ETUDE : Masitinib oral dans les formes progressives de SEP
Résultats positifs de phase 2B pour le Mastinib
Le masitinib est un nouvel inhibiteur de la tyrosine kinase administré par voie orale qui cible les mastocytes et les macrophages, des cellules importantes pour l'immunité, en inhibant un nombre limité de kinases. Par son activité sur les mastocytes et la microglie et par conséquent l'inhibition de l'activation du processus inflammatoire, le masitinib peut avoir un effet sur les symptômes associés à certaines maladies inflammatoires et du système nerveux central et la dégénérescence de ces maladies, comme la SEP.
L'essai de phase 2B /3 était une étude prospective, multicentrique, randomisée (2: 1), en double aveugle, contrôlée par placebo, en 2 groupes parallèles évaluant le masitinib oral en tant que traitement de la sclérose en plaques progressive (SEP) testée à 4,5 mg / kg / jour et 6 mg / kg / jour. les patients éligibles étaient âgés de 18 à 75 ans, avec un score EDSS (échelle de handicap) de 2.0 à 6.0, et ont été traités pendant 96 semaines Le critère d'évaluation principal était un changement absolu par rapport à la ligne de base de l'échelle EDSS (échelle de handicap).
L'étude de phase 2B /3 a inclus 301 patients dans le bras de traitement à 4,5 mg / kg / jour (200 traités avec du masitinib et 101 traités avec un placebo). Le masitinib a significativement retardé la progression de la maladie, mesurée par le temps nécessaire pour atteindre un score EDSS de 7,0 (correspondant à une incapacité suffisamment grave pour que le patient soit limité à un fauteuil roulant). Il n'y a pas eu d'amélioration significative par rapport au placebo à la dose plus élevée de masitinib (6 mg / kg / jour).
La proportion de patients présentant au moins un événement indésirable était de 95% pour le masitinib (4,5 mg / kg / jour) contre 87,1% pour le placebo. La sécurité était conforme au profil de tolérabilité connu du masitinib.
« Les personnes atteintes de formes primaires progressives (PPMS) et progressives secondaires non actives (nSPMS) de SEP représentent la moitié de tous les patients. Alors que de nombreux traitements basés sur le ciblage des cellules B et des cellules T du système immunitaire adaptatif sont disponibles pour les patients atteints de formes récurrentes, ces stratégies ont échoué ou ont eu des résultats non concluants en PPMS et nSPMS. Par conséquent, il reste un besoin médical très élevé pour les personnes atteintes de PPMS et de nSPMS.
Le masitinib ne cible pas le système immunitaire adaptatif et les résultats de cette étude représentent une percée scientifique car c'est la première fois que la nouvelle stratégie de ciblage du système immunitaire inné via les mastocytes et la microglie a été en mesure de ralentir considérablement la progression de l'incapacité clinique dans les formes progressives de SEP.
Ces données sont extrêmement encourageantes et peuvent donner un nouvel espoir aux patients atteints de SEP progressive ».
Patrick Vermersch, professeur de neurologie à l'Université de Lille et chercheur coordinateur de l'étude.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Salut. Très intéressant comme information. Je comptais suivre un traitement au CBD pour la sep.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Merci Didit16 pour l'étude intéressante concernant le Masitinib, 1 ttt oral dans les formes progressives de SEP. Affaire à suivre..
@ Mell : Pkoi vouloir suivre un traitement au CBD pour la sep ?
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Le résultat de l’étude du masitinib pour les formes progressives est plutôt positive :
https://www.arsep.org/fr/actualites/et ... ctive.html
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Yo ‘Tof,
Et les anglophones trouveront l’étude complète ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articl ... in-content. Le masitinib, en ciblant spécifiquement la microglie plutôt que les lymphocytes, semble montrer une efficacité redoutable aussi bien sur la sclérose en plaques que sur Alzheimer ou même la SLA. Bref, une molécule pleine de promesses.
A bientôt,
JP.
Et les anglophones trouveront l’étude complète ici : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articl ... in-content. Le masitinib, en ciblant spécifiquement la microglie plutôt que les lymphocytes, semble montrer une efficacité redoutable aussi bien sur la sclérose en plaques que sur Alzheimer ou même la SLA. Bref, une molécule pleine de promesses.
A bientôt,
JP.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
J'attendais un compte rendu de JP pour ne pas voir la vidéo mais ton explication JP est très courte bon je vais la regarder alors
Secondaire progressive.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Hello
Merci JP
Lélé, de quelle vidéo parles tu ? C’est pas des vidéos mais des articles…
Merci JP
Lélé, de quelle vidéo parles tu ? C’est pas des vidéos mais des articles…
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Ben voilà merci christof j'étais certaine que c'était une vidéo et j'ai procrastiné
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Ben ça me frustre dans le sens où à l'époque mon neuro me dit'' je ne peux pas vous mettre dans l'étude car ils veulent des patients au pire avec une canne ''
Donc il se fout de ma gueule et je suis d'une politesse exemplaire car de ce que je comprends il y a bien des bienfaits sur des patients en score ''7'' et fauteuil
En fait on se dit que chacun a sa sep et que ça dépend de comment ton corps réagit non ça dépend du neuro qui s'occupe de toi si il décide de s'investir ou pas
Donc il se fout de ma gueule et je suis d'une politesse exemplaire car de ce que je comprends il y a bien des bienfaits sur des patients en score ''7'' et fauteuil
En fait on se dit que chacun a sa sep et que ça dépend de comment ton corps réagit non ça dépend du neuro qui s'occupe de toi si il décide de s'investir ou pas
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Merci pour l'info concernant le Masinitib.
Vous êtes ok avec moi, ce né pas 1 drogue ?
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Merci Christof pour le lien et Jean-Philippe pour les compléments d’information. Ce serait merveilleux si cette nouvelle molécule voyait le jour et tenait ses promesses.
Oui, je continue à vous lire et à apprendre beaucoup grâce à vos échanges car je suis toujours en cours de diagnostic avec un neuro qui d’un côté m’assure que je n’ai pas la SEP et un autre qui, aux vues de mes symptômes, contacte le CRC SEP de Bordeaux pour que j’ai un RV avec eux et une PL.
Bonne fin d’après midi à tous
Bénédicte
Oui, je continue à vous lire et à apprendre beaucoup grâce à vos échanges car je suis toujours en cours de diagnostic avec un neuro qui d’un côté m’assure que je n’ai pas la SEP et un autre qui, aux vues de mes symptômes, contacte le CRC SEP de Bordeaux pour que j’ai un RV avec eux et une PL.
Bonne fin d’après midi à tous
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Salut Audrey, bonjour tout le monde,
Bon alors j'explique le truc plus en détail. Vous savez que je ne reconnais une efficacité que très modeste aux traitements de fond actuels contre la sep. La raison en est que ces traitements de fond ne ciblent, parfois certes avec une efficacité redoutable, que la seule composante inflammatoire de la sep (RAW), délaissant en cela la composante neurodégénérative (PIRA). Or cette composante neurodégénérative est selon moi beaucoup plus responsable de l'accumulation du handicap chez les sépiens, que la composante inflammatoire. Autrement dit, les traitements de fond actuels ne tapent pas au bon endroit (opinion personnelle ).
Ces traitements de fond qui ciblent RAW, en gros se comportent à l'intérieur du corps comme des corticostéroïdes, tout en s'efforçant d'en éviter les principaux effets indésirables. Mais à part ça, cortisone, interférons ou immunosuppresseurs, même combat : la cortisone est d'ailleurs un immunosuppresseur efficace. Tous vont s'efforcer de calmer, parfois d'endormir, l'activité des lymphocytes, ce qui se traduira par une activité inflammatoire inférieure, moins d'apparitions de nouvelles lésions, etc., mais n'aura pas d'efficacité particulièrement remarquable contre la neurodégénérescence.
La molécule dont il est aujourd'hui question, le masitinib, va laisser tranquilles les lymphocytes pour cibler au contraire la microglie, microglie dont les scientifiques sont de plus en plus nombreux à penser qu'elle joue un rôle majeur dans la neurodégénérescence. Outre la sep, le masitinib a d'ailleurs été testé sur Alzheimer et la SLA, deux autres pathologies profondément neurodégénératives, avec des résultats là encore prometteurs : on tient enfin une molécule qui tape au bon endroit. Je suis persuadé depuis fort longtemps que c'est la recherche sur Alzheimer qui permettra d'obtenir les progrès les plus significatifs pour les traitements de la sep, on dirait qu'on y vient .
S'il me semble peu probable que le masitinib permettra une amélioration du handicap déjà accumulé, je pense qu'il pourrait permettre de ralentir, voire de stopper, les processus neurodégénératifs, et donc l'accumulation ultérieure de handicap : on ne reviendrait pas en arrière, mais au moins on arrêterait la progression.
Enfin, tout ça c'est juste des opinions personnelles...
A bientôt,
JP.
Désolé pour la concision .lélé a écrit :J'attendais un compte rendu de JP pour ne pas voir la vidéo mais ton explication JP est très courte bon je vais la regarder alors
Bon alors j'explique le truc plus en détail. Vous savez que je ne reconnais une efficacité que très modeste aux traitements de fond actuels contre la sep. La raison en est que ces traitements de fond ne ciblent, parfois certes avec une efficacité redoutable, que la seule composante inflammatoire de la sep (RAW), délaissant en cela la composante neurodégénérative (PIRA). Or cette composante neurodégénérative est selon moi beaucoup plus responsable de l'accumulation du handicap chez les sépiens, que la composante inflammatoire. Autrement dit, les traitements de fond actuels ne tapent pas au bon endroit (opinion personnelle ).
Ces traitements de fond qui ciblent RAW, en gros se comportent à l'intérieur du corps comme des corticostéroïdes, tout en s'efforçant d'en éviter les principaux effets indésirables. Mais à part ça, cortisone, interférons ou immunosuppresseurs, même combat : la cortisone est d'ailleurs un immunosuppresseur efficace. Tous vont s'efforcer de calmer, parfois d'endormir, l'activité des lymphocytes, ce qui se traduira par une activité inflammatoire inférieure, moins d'apparitions de nouvelles lésions, etc., mais n'aura pas d'efficacité particulièrement remarquable contre la neurodégénérescence.
La molécule dont il est aujourd'hui question, le masitinib, va laisser tranquilles les lymphocytes pour cibler au contraire la microglie, microglie dont les scientifiques sont de plus en plus nombreux à penser qu'elle joue un rôle majeur dans la neurodégénérescence. Outre la sep, le masitinib a d'ailleurs été testé sur Alzheimer et la SLA, deux autres pathologies profondément neurodégénératives, avec des résultats là encore prometteurs : on tient enfin une molécule qui tape au bon endroit. Je suis persuadé depuis fort longtemps que c'est la recherche sur Alzheimer qui permettra d'obtenir les progrès les plus significatifs pour les traitements de la sep, on dirait qu'on y vient .
S'il me semble peu probable que le masitinib permettra une amélioration du handicap déjà accumulé, je pense qu'il pourrait permettre de ralentir, voire de stopper, les processus neurodégénératifs, et donc l'accumulation ultérieure de handicap : on ne reviendrait pas en arrière, mais au moins on arrêterait la progression.
Enfin, tout ça c'est juste des opinions personnelles...
A bientôt,
JP.
Modifié en dernier par Nostromo le 21 août 2024, 17:24, modifié 2 fois.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Coucou JP
Oui tu as sûrement raison concernant la dégénération du handicap versus l'inflammation
En 23 ans de sep je n'ai jamais eu d'IRMs qui montraient une activité inflammatoire
Puis sous rituximab 6/7 et 8 mois après la perf j'étais toujours à zéro
Il n'empêche que mon handicap est important
Mes axones se sont faits la malle
Oui tu as sûrement raison concernant la dégénération du handicap versus l'inflammation
En 23 ans de sep je n'ai jamais eu d'IRMs qui montraient une activité inflammatoire
Puis sous rituximab 6/7 et 8 mois après la perf j'étais toujours à zéro
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
C'est exactement ce que m'a dit mon neurologue il y a deux semaines.Nostromo a écrit : ↑21 août 2024, 17:10
S'il me semble peu probable que le masitinib permettra une amélioration du handicap déjà accumulé, je pense qu'il pourrait permettre de ralentir, voire de stopper, les processus neurodégénératifs, et donc l'accumulation ultérieure de handicap : on ne reviendrait pas en arrière, mais au moins on arrêterait la progression.
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Youkou Lélé,
Tout ça me fait penser à la façon dont la médecine a géré la fièvre au fil du temps. Il y a très longtemps, la fièvre était considérée comme une maladie à part entière puis, à force d'observations, on a fini par comprendre qu'elle pouvait en fait être provoquée par des raisons tout à fait indépendantes les unes des autres (infections virales, bactériennes), dont la fièvre n'était qu'un symptôme, et qui ne devaient certainement pas se traiter toutes de la même façon : la fièvre est commune à une chiée de pathologies, certaines totalement bénignes (la plupart des infections virales passeront d'elles-mêmes, sans aucun traitement, en quelques jours), d'autres beaucoup plus graves, parfois mortelles, dont la résolution pourra même nécessiter un acte chirurgical.
Je considère un peu une poussée de sep comme une poussée de fièvre : tant que la fièvre dure, on est mal, mais l'état fiévreux signifie avant tout que notre système immunitaire fait ce qu'il peut pour lutter contre l'envahisseur qu'il a identifié (identifié à tort ou à raison, peu importe). On peut choisir de "traiter" la fièvre par de l'aspirine ou du paracétamol, mais on se contente alors de cacher la merde au chat : ce n'est pas parce que la fièvre a disparu que ce qui la provoquait a disparu, or c'est bien contre ce qui en est la cause qu'il faut lutter ; et si ça se trouve, avoir réussi à faire baisser la fièvre pourrait signifier qu'on a réussi à endormir l'activité de notre système immunitaire, précisément au moment où il faisait tout son possible pour lutter contre un envahisseur... auquel on vient donc de laisser le champ libre pour son agression. Une riche idée, quoi. (D'où, accessoirement, l'importance du débat pour déterminer si la sep est réellement une pathologie aussi auto-immune qu'on veut bien le croire).
Les flashes de corticoïdes qu'on utilise pour traiter la poussée de sep reviennent selon moi à traiter une infection potentiellement grave, disons par exemple une appendicite qui pourrait rapidement dégénérer en péritonite, avec de l'aspirine : la belle affaire... Les traitements de fond actuels vont quant à eux faire en sorte qu'en cas de nouvelle attaque, le système immunitaire évitera purement et simplement d'intervenir, ce qui permettra d'éviter la poussée. Mais s'est-on seulement posé la question de savoir d'où venaient les attaques, la question de la pertinence d'empêcher les interventions du système immunitaire pendant ce temps ? Ca n'est pas la nouvelle attaque qu'empêchent les traitements de fond, c'est l'intervention du système immunitaire pour lutter contre l'attaque.
"Cacher la merde au chat".
Au fait, Nantes, ça vous plaît, vous commencez à prendre vos marques ?
A bientôt,
JP.
Par "activité inflammatoire", tu parles de lésions actives, ou de lésions tout court, actives aussi bien qu'anciennes ? Parce que des IRM qui n'ont rien à montrer, c'est plutôt rare (mais Christof peut nous en parler ). Si tu ne parles que de lésions actives visibles à l'IRM, seule la prise de produit de contraste avant l'IRM est capable de les mettre en évidence, mais à quoi bon ? A vrai dire, je ne sais même plus si j'en ai déjà eu une, d'activité inflammatoire en cours visible à l'IRM ; je n'ai déjà pas eu de gadolinium à chacune de mes IRM, loin de là. Pour ce que ça change...lélé a écrit :En 23 ans de sep je n'ai jamais eu d'IRMs qui montraient une activité inflammatoire
S'ils se sont faits la malle, c'est parce qu'une fois que la myéline qui les protégeait a fini de se faire bouffer, notre mystérieux agresseur s'attaque aux axones, qui sont en quelque sorte sa cible principale. On dit volontiers de la sep que c'est une maladie de la myéline (de la substance blanche), je trouve ça terriblement réducteur dans la mesure où elle implique également les oligodendrocytes (producteurs / régénérateurs de myéline) qui, littéralement, se suicideraient (apoptose précoce dont on pense qu'elle serait provoquée par la microglie, tiens, justement), ainsi que les axones -- et, au delà de l'axone, tout le neurone : un neurone sans son axone n'a pas une espérance de vie démesurée. Les travaux de recherche qui consistent à essayer de réparer la myéline, c'est un des buts majeurs poursuivis à l'ICM, ne me semblent donc pas avoir choisi le chemin le plus direct.Mes axones se sont faits la malle
Tout ça me fait penser à la façon dont la médecine a géré la fièvre au fil du temps. Il y a très longtemps, la fièvre était considérée comme une maladie à part entière puis, à force d'observations, on a fini par comprendre qu'elle pouvait en fait être provoquée par des raisons tout à fait indépendantes les unes des autres (infections virales, bactériennes), dont la fièvre n'était qu'un symptôme, et qui ne devaient certainement pas se traiter toutes de la même façon : la fièvre est commune à une chiée de pathologies, certaines totalement bénignes (la plupart des infections virales passeront d'elles-mêmes, sans aucun traitement, en quelques jours), d'autres beaucoup plus graves, parfois mortelles, dont la résolution pourra même nécessiter un acte chirurgical.
Je considère un peu une poussée de sep comme une poussée de fièvre : tant que la fièvre dure, on est mal, mais l'état fiévreux signifie avant tout que notre système immunitaire fait ce qu'il peut pour lutter contre l'envahisseur qu'il a identifié (identifié à tort ou à raison, peu importe). On peut choisir de "traiter" la fièvre par de l'aspirine ou du paracétamol, mais on se contente alors de cacher la merde au chat : ce n'est pas parce que la fièvre a disparu que ce qui la provoquait a disparu, or c'est bien contre ce qui en est la cause qu'il faut lutter ; et si ça se trouve, avoir réussi à faire baisser la fièvre pourrait signifier qu'on a réussi à endormir l'activité de notre système immunitaire, précisément au moment où il faisait tout son possible pour lutter contre un envahisseur... auquel on vient donc de laisser le champ libre pour son agression. Une riche idée, quoi. (D'où, accessoirement, l'importance du débat pour déterminer si la sep est réellement une pathologie aussi auto-immune qu'on veut bien le croire).
Les flashes de corticoïdes qu'on utilise pour traiter la poussée de sep reviennent selon moi à traiter une infection potentiellement grave, disons par exemple une appendicite qui pourrait rapidement dégénérer en péritonite, avec de l'aspirine : la belle affaire... Les traitements de fond actuels vont quant à eux faire en sorte qu'en cas de nouvelle attaque, le système immunitaire évitera purement et simplement d'intervenir, ce qui permettra d'éviter la poussée. Mais s'est-on seulement posé la question de savoir d'où venaient les attaques, la question de la pertinence d'empêcher les interventions du système immunitaire pendant ce temps ? Ca n'est pas la nouvelle attaque qu'empêchent les traitements de fond, c'est l'intervention du système immunitaire pour lutter contre l'attaque.
"Cacher la merde au chat".
Au fait, Nantes, ça vous plaît, vous commencez à prendre vos marques ?
A bientôt,
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Hello JP
Des plaques avec le produit de contraste je veux dire
J'ai plusieurs plaques les plus importantes en médullaire mais jamais rehaussées avec le galodinium .
On m'a arrêté le produit de contraste en 2016 car j'ai chauffé dans la machine alors que j'en faisais tous les 6 mois puis un an depuis 2001 et ensuite on m'a passé en progressive et il y a eu une préconisation comme quoi plus besoin de produits de contraste ce qui est plutôt logique
Au fait tu nous fais une photo de ta tarte mirabelle ?
Des plaques avec le produit de contraste je veux dire
J'ai plusieurs plaques les plus importantes en médullaire mais jamais rehaussées avec le galodinium .
On m'a arrêté le produit de contraste en 2016 car j'ai chauffé dans la machine alors que j'en faisais tous les 6 mois puis un an depuis 2001 et ensuite on m'a passé en progressive et il y a eu une préconisation comme quoi plus besoin de produits de contraste ce qui est plutôt logique
Au fait tu nous fais une photo de ta tarte mirabelle ?
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Re: ACTUALITÉ formes progressives de SEP
Faut déjà que je trouve les mirabelles et il me reste encore de l'île flottante et de la tarte aux myrtilles : mes frigos sont pleins, plus de place !
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