Le corps ne suit clairement pas...
Posté : 01 août 2019, 20:05
Coup de mou aujourd'hui.
Comme je l'ai dit dans un post précédent, je suis en plein dans les examens pour diagnostiquer la pathologie qui me cloue. Je ne suis pas fixée, bien que le dernier médecin à l'hopital pense à une septembre progressive, ce qui ne m'a pas franchement rassurée, même si au vue de mon état, ça n'a rien de surprenant.
Je ne sais plus si j'avais mentionné mes démarche pour ma réorientation professionnelle, avec un suivi qui commençait aujourd'hui avec le programme activ'emploi, parallèlement au fait que j'attende les résultats d'analyses pour monter un dossier à la MDPH.
Le rendez-vous s'est très bien passé mais c'est vrai que mes nombreuses contraintes vont poser un sérieux problème pour retrouver une activité. Et dans le fond, pour être honnête, je m'en sens tout bonnement incapable, ce qui moralement n'est pas évident à gérer car j'etais de nature super dynamique et très volontaire, là la volonté ne suffit pas.
Je voulais profiter de ce rendez-vous pour mieux cerner mon périmètre de marche et autres difficultés. Alors j'ai déposé ma fille au centre aéré à quelques 600 mètres maxi, un peu dur comme toujours mais ça va. En général le retour je ralentis et fais une pause en traversant le square, là je partais dans l'autre Direction. Je consulte le GPS, un petit kilomètre à pied. Obligée de faire une pause, 5 minutes le temps d'un croissant et d'une boisson chaude, avant de reprendre la route. Je suis partie à 8h22 du centre pour n'arriver qu'à 9h20, je ne tenais plus, mes jambes ne supportaient plus ni mon poids ni l'effort. Bien sûr également la fatigue +++, des vertiges, une sensation que le sol bougeait sous mes pieds, du mal à tenir le stylo, à suivre ce que la conseillère expliquait (elle était très speed).
En dehors du handicap, j'ai un bon profil, elle est optimiste mais se mettre à bailler dès 11h, se concentrer pour lire les fiches, c'est une sérieuse piqûre de rappel. 1km à pieds pour rentrer, presque 1h, en étant cramponnée à la béquille et à raconter ma matinée au téléphone à monsieur. Il voulait me récupérer mais c'etait mal situé, et franchement 1km à pied c'est pas la mort?? Bah depuis je suis clouée au canapé, une sieste de 3h, aucune récupération, douleurs au dos à cause de la béquille, la posture n'est clairement pas idéale pour marcher c'est donc logique et puis j'ai eu la PL il y a une semaine c'est encore sensible. Les vertiges sont toujours là, le moindre bruit m'étourdit, je n'ai pas la force de me servir une assiette et pourtant mon plat m'attend dans le frigo. Heureusement la marraine de ma fille l'a prise pour dîner chez elle et prendre le bain, ça m'évite bien des tracas.
Voilà, j'étais motivée, de bonne humeur, j'espérais même avoir un périmètre de marche plus large que je croyais mais non. L'entretien était génial, une conseillère au top, et le suivi à venir est très prometteur, reste à savoir si ce sera vraiment réalisable, car comme elle dit, il faut que le projet soit "réaliste" et sincèrement je le sens loin de l'être, même pour du Secrétariat, bien que mes compétences devraient me permettre de prétendre à ce type de poste.
Je suis paumée, coincée dans ce corps. J'en plaisante constamment, je suis rentrée, j'ai dit à mon homme : ça y est l'handicapée est rentrée! Il a ri, on veut prendre la chose le plus zen possible, c'est là, ça fait partie de moi, je ne veux pas que ça nous ronge, c'est inutile de se bouffer alors qu'on ne peut rien y faire (pour le moment en tous cas, on verra la suite).
Voilà, j'avais besoin de vider mon sac, avant certainement de craquer un bon coup ce soir, faut que ça sorte comme on dit.
J'appréhende demain. Mon ménage, la marche, ces petites choses du quotidien devenues des montagnes à franchir. J'ai peur que ça progresse trop vite pour moi aussi. J'ai tant de projets et de rêves, je veux pouvoir profiter sans avoir constamment à repenser les choses pour contourner les contraintes. Un peu de facilité me ferait tant de bien, j'ai tellement eu des galères, des barrières dans ma vie, c'était enfin le moment pour moi de vivre pleinement ma vie et boum.
Désolée pour le pavé qui m'a demandé un temps fou à écrire, mais j'en avais besoin, vous connaissez mieux que personne ces périodes de doutes, de peur, d'amertume. Demain est un autre jour comme on dit mais le présent compte aussi.
Comme je l'ai dit dans un post précédent, je suis en plein dans les examens pour diagnostiquer la pathologie qui me cloue. Je ne suis pas fixée, bien que le dernier médecin à l'hopital pense à une septembre progressive, ce qui ne m'a pas franchement rassurée, même si au vue de mon état, ça n'a rien de surprenant.
Je ne sais plus si j'avais mentionné mes démarche pour ma réorientation professionnelle, avec un suivi qui commençait aujourd'hui avec le programme activ'emploi, parallèlement au fait que j'attende les résultats d'analyses pour monter un dossier à la MDPH.
Le rendez-vous s'est très bien passé mais c'est vrai que mes nombreuses contraintes vont poser un sérieux problème pour retrouver une activité. Et dans le fond, pour être honnête, je m'en sens tout bonnement incapable, ce qui moralement n'est pas évident à gérer car j'etais de nature super dynamique et très volontaire, là la volonté ne suffit pas.
Je voulais profiter de ce rendez-vous pour mieux cerner mon périmètre de marche et autres difficultés. Alors j'ai déposé ma fille au centre aéré à quelques 600 mètres maxi, un peu dur comme toujours mais ça va. En général le retour je ralentis et fais une pause en traversant le square, là je partais dans l'autre Direction. Je consulte le GPS, un petit kilomètre à pied. Obligée de faire une pause, 5 minutes le temps d'un croissant et d'une boisson chaude, avant de reprendre la route. Je suis partie à 8h22 du centre pour n'arriver qu'à 9h20, je ne tenais plus, mes jambes ne supportaient plus ni mon poids ni l'effort. Bien sûr également la fatigue +++, des vertiges, une sensation que le sol bougeait sous mes pieds, du mal à tenir le stylo, à suivre ce que la conseillère expliquait (elle était très speed).
En dehors du handicap, j'ai un bon profil, elle est optimiste mais se mettre à bailler dès 11h, se concentrer pour lire les fiches, c'est une sérieuse piqûre de rappel. 1km à pieds pour rentrer, presque 1h, en étant cramponnée à la béquille et à raconter ma matinée au téléphone à monsieur. Il voulait me récupérer mais c'etait mal situé, et franchement 1km à pied c'est pas la mort?? Bah depuis je suis clouée au canapé, une sieste de 3h, aucune récupération, douleurs au dos à cause de la béquille, la posture n'est clairement pas idéale pour marcher c'est donc logique et puis j'ai eu la PL il y a une semaine c'est encore sensible. Les vertiges sont toujours là, le moindre bruit m'étourdit, je n'ai pas la force de me servir une assiette et pourtant mon plat m'attend dans le frigo. Heureusement la marraine de ma fille l'a prise pour dîner chez elle et prendre le bain, ça m'évite bien des tracas.
Voilà, j'étais motivée, de bonne humeur, j'espérais même avoir un périmètre de marche plus large que je croyais mais non. L'entretien était génial, une conseillère au top, et le suivi à venir est très prometteur, reste à savoir si ce sera vraiment réalisable, car comme elle dit, il faut que le projet soit "réaliste" et sincèrement je le sens loin de l'être, même pour du Secrétariat, bien que mes compétences devraient me permettre de prétendre à ce type de poste.
Je suis paumée, coincée dans ce corps. J'en plaisante constamment, je suis rentrée, j'ai dit à mon homme : ça y est l'handicapée est rentrée! Il a ri, on veut prendre la chose le plus zen possible, c'est là, ça fait partie de moi, je ne veux pas que ça nous ronge, c'est inutile de se bouffer alors qu'on ne peut rien y faire (pour le moment en tous cas, on verra la suite).
Voilà, j'avais besoin de vider mon sac, avant certainement de craquer un bon coup ce soir, faut que ça sorte comme on dit.
J'appréhende demain. Mon ménage, la marche, ces petites choses du quotidien devenues des montagnes à franchir. J'ai peur que ça progresse trop vite pour moi aussi. J'ai tant de projets et de rêves, je veux pouvoir profiter sans avoir constamment à repenser les choses pour contourner les contraintes. Un peu de facilité me ferait tant de bien, j'ai tellement eu des galères, des barrières dans ma vie, c'était enfin le moment pour moi de vivre pleinement ma vie et boum.
Désolée pour le pavé qui m'a demandé un temps fou à écrire, mais j'en avais besoin, vous connaissez mieux que personne ces périodes de doutes, de peur, d'amertume. Demain est un autre jour comme on dit mais le présent compte aussi.