Soleil, mode de vie et Vitamine D

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Bashogun
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Soleil, mode de vie et Vitamine D

Message non lu par Bashogun »

Ecran un peu trop total
Pourquoi se sur-tartiner de crème solaire est probablement beaucoup moins bon pour la santé que ce qu’on nous a répété depuis des années

Atlantico - Stéphane Gayet - 17 janvier 2019

Selon un article publié par Outsideonline, recensant de nombreuses études médicales sur le sujet, nos modes de vie - en intérieur et crème solaire à l'extérieur - seraient à l'origine de trop faibles teneurs en vitamine D dans notre sang (...)

Comment faire la part des choses entre les risques encourus par une trop forte exposition solaire, et ceux encourus par une sous exposition ?

Les phototypes cutanés

Thomas FITZPATRICK est un dermatologue américain qui a défini en 1975 six phototypes cutanés plus un. En fonction de notre phototype, nous sommes plus ou moins prédisposés aux effets du soleil sur notre peau. La mélanine est le pigment cutané qui règle la couleur de la peau. La "bonne" mélanine ou eumélanine joue un rôle protecteur essentiel vis-à-vis des rayons solaires. Ces six phototypes cutanés plus un (sujets albinos) sont très schématiquement en rapport avec la couleur des cheveux : (...)

La vitamine D

Longtemps connue comme la vitamine antirachitique, la vitamine D n’est pas vraiment une vitamine et son rôle est bien loin de se limiter à une action antirachitique.

La vitamine D a un côté vitaminique et un côté hormonal. Son côté vitaminique : comme toute vitamine et par définition, elle est indispensable à l’organisme humain qui la puise dans sa nourriture. Une insuffisance d’apport lors de la grossesse et de la petite enfance provoque une grave maladie du développement du squelette : le rachitisme ; et si cette insuffisance d’apport se produit après la croissance, elle provoque une fragilisation des os, l’ostéomalacie. Mais ce rôle sur le squelette n’est que le plus apparent, car elle a bien d’autres rôles qui portent sur des organes non squelettiques. Son côté hormonal : la vitamine D est synthétisée par la peau et diffuse ensuite par voie sanguine dans tout l’organisme (la peau a donc une fonction de glande endocrine ou hormonale), pour agir de façon indispensable sur plusieurs organes et appareils.
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Les sources alimentaires de vitamine D : l’alimentation apporte de la vitamine D2 ou ergocalciférol (d’origine végétale) et de la vitamine D3 ou cholécalciférol (d’origine animale). Les sources de vitamine D2 sont très peu nombreuses et c’est l’un des inconvénients du régime végétarien. Les sources de vitamine D3 sont plus nombreuses : elles sont principalement les poissons gras, les œufs et le fromage ; car la vitamine D est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses) ; elle est donc liée à la teneur en lipides (graisses) des aliments. Elle résiste assez longtemps à la chaleur jusqu’à 180°C.

La source endogène de vitamine D : la peau synthétise de la vitamine D3 sous l’action des rayonnements UVB. C’est en fait la source principale, ce qui fait que la vitamine D est plus une hormone qu’une vitamine. On estime que, pour un adulte en bonne santé, l’exposition au soleil (sans crème solaire) peut procurer de 80 % à 90 % du besoin en vitamine D ; cependant, cette estimation est à revoir à la baisse en France, où la capacité de synthèse est très faible entre novembre et février. Il convient de préciser que la vitamine D est stockée dans le tissu adipeux ou tissu gras pendant plusieurs mois (intérêt de l’augmentation du tissu gras à l’entrée de la saison froide). On estime qu’une simple exposition des mains, des avant-bras et du visage pendant 10 minutes entre 11h et 14h, trois fois par semaine, d’avril à octobre, suffirait à assurer une grande partie des besoins d’un adulte en bonne santé. Mais la capacité de synthétiser de la vitamine D3 est diminuée chez les personnes âgées, celles à peau pigmentée et en cas de pollution atmosphérique ou de couverture nuageuse. De la même façon, le port de vêtements couvrants et les crèmes solaires à index supérieur à 15 empêchent la synthèse de vitamine D.
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Elle exerce également une action sur le système nerveux : elle stimule la synthèse de neurotrophines (des substances qui stimulent la croissance du tissu nerveux) ainsi que celle de certains récepteurs à ces substances neurotrophiques. Cette action est donc anti-neurodégénérative. Elle protège contre le déclin cognitif lié à l’âge ou aux maladies dégénératives.

La vitamine D a aussi une action immunomodulatrice et immunosuppressive ; cette action s’exercerait notamment sur le système nerveux, fréquemment attaqué. Il s’agirait principalement d’une action anti-inflammatoire qui porterait sur les cellules immunitaires sécrétrices de médiateurs pro-inflammatoires (cytokines). Elle s’opposerait aux phénomènes d’auto-immunité dans le système nerveux, mais aussi au niveau d’autres organes : articulations, peau, intestins…
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L’insuffisance de vitamine D dans l’organisme

La vérité est que l’insuffisance en vitamine D est un trouble très fréquent. En France, l’insuffisance en vitamine D (avec en pratique, une concentration du sang en 25-OHD inférieure à 20 ng par millilitre) atteint 25 % des adolescents, un peu moins de 50 % des adultes considérés pourtant comme « en bonne santé » et presque 80 % des personnes âgées.

La carence en vitamine D (concentration inférieure à 10) concernerait 25 % des adolescents (besoins importants), mais aussi 25 % des personnes âgées.

Étant donné les nombreux effets de la vitamine D, on peut entrevoir les conséquences d’une insuffisance et a fortiori d’une carence. C’est particulièrement dangereux chez la personne âgée dont les risques de chute et de fracture sont augmentés.
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L’être humain ne peut pas se passer de soleil. Nous ne sommes pas faits pour vivre à la lumière artificielle. De surcroît, il faut rappeler que la lumière solaire a un effet stimulant général et antidépresseur, peut-être par l’action de la vitamine D mais aussi par d’autres mécanismes. Il faut impérativement tenir compte de son phototype et surtout éviter à tout prix les « coups de soleil » qui sont de véritables brûlures particulièrement dangereuses, à court et à long terme. Quand on s’expose aux rayons solaires, il faut penser à protéger son visage dont la peau est assez vulnérable. Le bronzage est à la mode : il est considéré comme esthétique et il est apprécié de toutes et de tous. Mais plus on est bronzé et moins la peau produit de vitamine D. De plus, il faut garder à l’esprit le fait que l’exposition aux rayons solaires, indépendamment de la production de vitamine D par la peau, accélère le vieillissement de la peau et la formation de rides.

Il n’est pas nécessaire de doser la vitamine D dans le sang chez tout le monde. En pratique, on apprécie l’indication d’un apport médicamenteux de vitamine D selon le phototype, l’âge et le degré d’exposition aux rayons solaires. Il existe pour cela des questionnaires dont le but est de détecter une insuffisance en vitamine D. Lorsqu’un apport est décidé, on estime aujourd’hui qu’il doit être quotidien de préférence et à raison de 1000 à 1200 UI par jour.

Toujours est-il que cette étude citée en référence nous apprend que les apports médicamenteux sont souvent insuffisants et que l’exposition aux rayons solaires est irremplaçable. La question des crèmes solaires est délicate ; le mieux est sans doute d’éviter les brûlures ou coups de soleil par une exposition bien étudiée, surveillée et dosée, plus que par un usage systématique et copieux de crèmes solaires qui restent des substances chimiques artificielles.

Article intégral
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Sep rémittente diagnostiquée en sept 2011, premiers symptômes en 2008, voire 2005
Sep secondaire progressive depuis 2016, diagnostiquée en février 2019
Traitement actuel : Rituximab

EDSS 6,5
Compte supprimé

Re: Soleil, mode de vie et Vitamine D

Message non lu par Compte supprimé »

Merci pour cet article aussi.

J'avais déjà remarqué que les crèmes solaires étaient bien chimiques. Alors que les médecins nous bassine pour en mettre pour éviter le cancer de la peau. Certains conseillent même de s'exposer le moins possible. La 1ere solution consiste à se protéger d'une exposition cancérigène avec des produits cancérigènes, ok d'accord. Lorsque tu es en met pour ton voyage sous les caraïbes ok, pour éviter les coups de soleil, mais certaine personne en mette tous les jours. Et la 2eme solution peut favoriser une insuffisance/carence en vitamine D.

J'ai l'impression que c'est une question de mode. Mes grands parents ont passés leur vie dehors (ils vivent dans la campagne du Limousin), sans crème, ils n'ont jamais eu de soucis.

Est-on certains que c'est le soleil qui est responsable des cancers de la peau ? Il y a tellement d'autres facteurs. Et ce soleil qui nous est indispensable est considéré aujourd'hui comme un ennemi.

A chaque fois qu'on me fait une prise de sang pour vérifier d'éventuelles carences, j'ai toujours une carence en vitamine D.
Et j'avais lu un article qui disait que dans la plupart des maladies auto-immunes il y avait des carences en vitamine D.
Question : connais-t-on l'évolution des maladies auto-immunes ces dernières années, sont elles en augmentation ?
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