Re: Suppression de la prime d'acitivité pour les bénéficiaire de la pension d'invalidité
Posté : 08 juil. 2018, 11:27
Au risque de vous surprendre, d'autant plus à la lecture de ce que j'ai écrit plus haut et dans d'autres posts, j'avais été assez vite séduit par la discours de Notre Président. Si, si, j'vous jure !
Ce qui me séduisait, c'était l'équilibre de son discours entre le souci d'efficacité économique en même temps que la volonté de réduire les inégalités et d'améliorer la cohésion sociale.
Las ! ce n'était que discours !
Et je vais de déception en déception.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l’équilibre affiché lors de la campagne n'est plus qu'un lointain souvenir.
D'abord, par le renforcement des pires travers de la Vè République avec une séparation des pouvoirs hachée menue. J'en ai déjà parlé, je n'y reviens pas.
Ensuite, par l'américanisation outrancière dont il fait preuve - tout en oubliant que la séparation des pouvoirs est une réalité aux Etats-Unis où le président doit nécessairement composer avec le pouvoir législatif.
Ensuite, mais c'est étroitement lié au point précédent, par ce que relève Defcom : le passage en force systématique et la furieuse tendance à déconsidérer tous les corps intermédiaires. Concertation ? Que nenni ! On vous reçoit, on vous écoute gentiment, mais on s'en fout... Pour avoir longtemps travaillé à des concertations sur des sujets parfois très épineux, je peux vous dire que c'était alors l'occasion de vrais échanges, mais pas toujours faciles, pour parvenir à une solution aussi équilibrée que possible, avec une écoute attentive, souvent, et de la considération. On en est loin aujourd'hui.
D'ailleurs, toutes les instances paritaires sont aujourd'hui explosées, par exemple dans la Fonction Publique où l'existence des commissions paritaires est en grand péril.
Si bien que les décisions prises vont toutes dans le même sens. Elles favorisent la financiarisation à outrance ; une 'souplesse' excessive qui se réduit surtout à priver les plus faibles de droits essentiels ; elles favorisent ceux qui ont le plus et, partant, accroissent les pressions fiscales et autres sur les classes moyennes et ceux qui ont le moins. Par refus de la concertation, nombre de décisions conduisent des effets secondaires lourds, comme les classes de CP à 12 élèves (bonne idée en soi) qui ont conduit à accroître notablement les difficultés dans nombre d'écoles rurales et péri-urbaines en y supprimant des moyens et des postes qui leur étaient pourtant essentiels comme le rappelle justement PatrickS.
A venir, Defcom l'a rappelé, la réforme des retraites et des pensions de réversion... Et on va tous pleurer !
Alors, oui, j'avais été séduit et j'espérais bien qu'il pourrait apporter une dynamique qu'il n'y avait plus en France depuis fort longtemps - mais pas au prix de l'accroissement des déséquilibres qui ne peuvent qu'accroître encore les inégalités ; mais pas en saccageant tous les instrument du dialogue et de la concertation ; mais pas en transformant ainsi le pouvoir présidentiel en un potentat détenteur de la Vérité Révélée... C'est la cohésion de toute une Nation qui est en jeu.
Ce qui me séduisait, c'était l'équilibre de son discours entre le souci d'efficacité économique en même temps que la volonté de réduire les inégalités et d'améliorer la cohésion sociale.
Las ! ce n'était que discours !
Et je vais de déception en déception.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l’équilibre affiché lors de la campagne n'est plus qu'un lointain souvenir.
D'abord, par le renforcement des pires travers de la Vè République avec une séparation des pouvoirs hachée menue. J'en ai déjà parlé, je n'y reviens pas.
Ensuite, par l'américanisation outrancière dont il fait preuve - tout en oubliant que la séparation des pouvoirs est une réalité aux Etats-Unis où le président doit nécessairement composer avec le pouvoir législatif.
Ensuite, mais c'est étroitement lié au point précédent, par ce que relève Defcom : le passage en force systématique et la furieuse tendance à déconsidérer tous les corps intermédiaires. Concertation ? Que nenni ! On vous reçoit, on vous écoute gentiment, mais on s'en fout... Pour avoir longtemps travaillé à des concertations sur des sujets parfois très épineux, je peux vous dire que c'était alors l'occasion de vrais échanges, mais pas toujours faciles, pour parvenir à une solution aussi équilibrée que possible, avec une écoute attentive, souvent, et de la considération. On en est loin aujourd'hui.
D'ailleurs, toutes les instances paritaires sont aujourd'hui explosées, par exemple dans la Fonction Publique où l'existence des commissions paritaires est en grand péril.
Si bien que les décisions prises vont toutes dans le même sens. Elles favorisent la financiarisation à outrance ; une 'souplesse' excessive qui se réduit surtout à priver les plus faibles de droits essentiels ; elles favorisent ceux qui ont le plus et, partant, accroissent les pressions fiscales et autres sur les classes moyennes et ceux qui ont le moins. Par refus de la concertation, nombre de décisions conduisent des effets secondaires lourds, comme les classes de CP à 12 élèves (bonne idée en soi) qui ont conduit à accroître notablement les difficultés dans nombre d'écoles rurales et péri-urbaines en y supprimant des moyens et des postes qui leur étaient pourtant essentiels comme le rappelle justement PatrickS.
A venir, Defcom l'a rappelé, la réforme des retraites et des pensions de réversion... Et on va tous pleurer !
Alors, oui, j'avais été séduit et j'espérais bien qu'il pourrait apporter une dynamique qu'il n'y avait plus en France depuis fort longtemps - mais pas au prix de l'accroissement des déséquilibres qui ne peuvent qu'accroître encore les inégalités ; mais pas en saccageant tous les instrument du dialogue et de la concertation ; mais pas en transformant ainsi le pouvoir présidentiel en un potentat détenteur de la Vérité Révélée... C'est la cohésion de toute une Nation qui est en jeu.