Salut Patrick et Blondin,
PatrickS a écrit :C'est vrai qu'il y a deux ans, personne ne savait ce que c'était.
Un peu, quand même : on a su très très vite qu'il s'agissait d'un coronavirus, qui est un des virus les plus anciens et les plus fréquents en circulation. Une certaine proportion des classiques rhumes sont ainsi provoqués par des coronavirus. Depuis aussi loin en arrière qu'on soit capable de regarder... Je dirais donc au contraire qu'avec un coronavirus, on savait très bien à quel genre de bestiau on avait affaire, même si je pense qu'on a été surpris par l'ampleur de ses effets sur l'humain (mortalité élevée, par opposition aux coronavirus classiques qui sont le plus souvent beaucoup plus bénins).
Moi, ce qui m'a semblé très louche dès le début, c'est qu'on nous a dit qu'il n'y avait que le vaccin qui pourrait nous sauver. Savaient ils que ce vaccin arriverait moins d'un an après? Surtout qu'un vaccin prends normalement cinq à dix ans avant qu'il ne soit sur le marché.
Je vais proposer ma propre tentative d'explication, essentiellement basée sur des suppositions
.
Les labos savaient donc très bien ce que c'était, les coronavirus. Le problème avec les coronavirus est le même que celui qu'on rencontre avec un certain nombre d'autres virus (mais pas tous), dont par exemple mon chouchou qui est le virus Epstein-Barr : ils sont en permanence en train de muter, ce qui rend assez illusoire la mise au point d'un vaccin "classique", par exemple un vaccin qui contiendrait le virus inactivé, contre ces virus. Il est par conséquent rapidement apparu évident que le meilleur vaccin serait un vaccin à ARN messager, qui permettrait de cibler une partie spécifique du virus, moins susceptible de mutations : en l'occurrence, les deux vaccins à ARNm, Pfizer et Moderna, ont ciblé la protéine spike.
Pour ceux des labos qui étaient les plus avancés sur l'ARN messager, la pandémie de covid était une aubaine rare : cela faisait des années qu'on utilisait la technique bien maîtrisée, éprouvée, de l'ARN messager en pharmacie vétérinaire, mais son passage à l'humain se heurtait à une des barrières les plus infranchissables qui soit, la barrière psychologique. Rien de tel qu'une bonne pandémie avec plein de morts pour faire glisser le curseur du côté de l'acceptabilité de la technologie par la population générale. Je pense que c'est parfaitement conscients de cette aubaine rare que les services relations publiques des pharmas en question ont lourdement poussé en faveur de l'option vaccinale, car cette simple pandémie n'était que la partie émergée de l'iceberg (je renvoie par exemple à une vaccination générale contre l'EBV,
uniquement envisageable via la technologie de l'ARN messager et dont beaucoup pensent qu'elle pourrait permettre, à terme, une disparition pure et simple de la sclérose en plaques) : les succès d'aujourd'hui entraînent les bénéfices de demain...
Ensuite, que les médecins qui conseillent par exemple les gouvernements ou une organisation comme l'OMS aient réussi à faire passer, auprès de ceux qu'ils conseillent, l'importance cruciale de la vaccination à ARNm, au delà de son importance contre la seule pandémie de covid, me semble assez couru d'avance, les gens qu'ils conseillent étant a priori plus ouverts à ces considérations que la population générale. Et donc, dès le départ, on t'a dit que le salut viendrait de la vaccination. Quant au fait qu'on n'ait pas attendu cinq à dix ans, vu la surmortalité que la bête a provoqué un peu partout en rien de temps, si tu as évidemment le droit de t'en étonner, je ne crois pas que ton étonnement sera très partagé
.
Bref : pas de quoi fouetter un chat.
On n'a pas cherché de traitement, et ceux qui en ont proposé se sont fait descendre en flamme.
Meuh si, on a cherché des traitements.
Par exemple un certain Didier R., de Marseille. Il a cherché des traitements, il a testé en particulier un antipaludéen (hydroxychloroquine) et un vermifuge (ivermectine). Le problème est qu'aucun ne fonctionnait (et qu'accessoirement, il avait bidonné ses études pour faire croire que sisi, ça marchait). Ou encore, une certaine société G. Science, de Foster City (Californie), qui a également testé de son côté un vermifuge (remdesivir). Grâce aux travaux conjoints de ces brillants chercheurs marseillais et californiens, on sait aujourd'hui de façon certaine que la covid n'est pas un ver intestinal. Heureusement qu'on les a, merci d'être venus
.
Plus sérieusement, mettre au point un traitement efficace aurait été sensiblement plus long que mettre au point un vaccin. Or, une très vaste majorité de la population, comme de l'économie d'ailleurs, pensait qu'il y avait un peu
urgence à trouver une solution acceptable. Pas chercher midi à quatorze heures...
A bientôt,
JP.