Salut Wallis,
wallis a écrit :Il serait tristement réducteur de ne considérer l’homme et son comportement que par le prisme de son instinct animal primaire.
Même réponse qu'à Barbara : j'ai indiqué le test à passer soi-même, et à faire passer à son conjoint. Et après on recause

. Ce que je dis n'est jamais vraiment ni premier, ni deuxième degré, ou alors c'est les deux à la fois, je ne sais pas. Je t'ai parlé de mon inclination indécrottable au "ça passe ou ça casse" ? En fait j'aime beaucoup prêcher le faux (qui n'est jamais totalement faux) pour savoir le vrai (qui n'est jamais totalement vrai), je trouve que c'est comme ça qu'on s'ouvre à des opinions différentes et qu'en fin de compte, on peut s'enrichir et progresser soi-même.
Les clichés sexistes dont je pourrais être l'objet, à vrai dire je m'en cogne, s'ils existent je ne les remarque pas. J'ai un très bon motif d'avoir choisi l'option que j'ai choisie, ce motif est la sep, ce que l'éventuel frustré qui se permettrait des remarques ou, plus généralement, tout comportement ou propos désobligeant, ne sait pas. Son jugement est donc forcément partiel et biaisé. Je n'ai jamais eu l'habitude d'accorder plus d'attention que nécessaire aux jugements partiels et biaisés. Je dis "éventuel" frustré parce qu'une fois de plus, si de tels comportements existent, je ne les remarque pas.
Au fond de moi je ne suis pas certain que le machisme soit un problème, car je crois que si l'homme a besoin de se sentir supérieur, c'est à cause d'un complexe d'infériorité diffus. Ce qui pose problème est que sa force physique est supérieure à celle de la femme, que l'homme a appris plus tôt l'usage de cette force comme moyen d'exprimer cette supériorité qui lui fait tant défaut (rien de tel qu'une bonne vieille massue pour faire valoir son point de vue, moi je dis !), ce qui a abouti à la perpétuation de sociétés phallocrates : l'homme qui a tort prend sa massue, en donne un bon coup et hop, maintenant il a raison. Je distingue très nettement cette phallocratie, que je considère comme un problème de société et qui ne peut donc se régler que par un traitement de fond et de choc, du machisme qui est plutôt un phénomène individuel et qui par conséquent peut se régler beaucoup plus facilement, mais au cas par cas.
Mais tu parlais de l'influence de l'éducation. Je vais te donner un exemple qui selon moi est une des raisons primaires, sinon
la raison, pour lesquelles, dans la société française, les femmes sont plus volontiers cantonnées à des rôles subalternes : c'est que pour devenir roi du pétrole (ou équivalent

) en France, il est, et depuis fort longtemps, très, très préférable de sortir d'une grande école d'ingénieurs. Il y a un lien très marqué, dans la société française et en dehors de toute considération sexuée, entre école d'ingénieurs, si possible Polytechnique ou Centrale hein, tant qu'à faire, et conseils d'administration, entre-soi, pouvoir. Peux-tu me dire alors pour quelle obscure raison les jeunes bachelières ne s'engouffrent pas dans ces formations ? Certainement pas parce qu'elles leur seraient interdites...
La différence entre la vision masculine (à coups de massue) et la vision féminine (par la négociation et la recherche du compromis) du pouvoir a été étudiée dans les années 80, je crois, par un certain Geert Hofstede. J'observe que l'évolution actuelle des modes de fonctionnement des entreprises, en particulier des plus grosses, est de plus en plus collaborative, de plus en plus orientée vers le travail d'équipe, et même aux postes les plus élevés. Auparavant chacun avait son bureau clos, puis sont apparus les "open spaces", puis les "organigrammes matriciels" (par opposition aux organigrammes pyramidaux, i.e. le tas de fumier avec un coq à son sommet), et ainsi de suite. Autrement dit, l'organisation générale des entreprises (qui a priori est essentiellement motivée par la seule recherche du profit, la simple philanthropie désintéressée arrive rarement en tête de liste parmi les motivations...) est de plus en plus favorable à ce que Geert Hofstede décrivait il y a trente ans comme la vision féminine, et de moins en moins favorable à la vision masculine.
Tout n'est donc pas perdu

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A bientôt,
JP.