Pierre de Rosette
Hommage à Jean-François Champollion.
Quand viendra la fraîcheur du matin,
je couvrirai d’un regard ton corps assoupi,
ton visage relaxé, merveilleusement serein,
évadé dans ton rêve qui nous désuni,
brisant les chaînes dans d’oniriques pensées,
où nous nous retrouverions de nouveau enlacés,
bouche contre bouche, main dans la main,
en une complicité sans cesse renouvelée,
en une idée épurée à qui sait comprendre,
ravivant la flamme sur la touche des mains.
Bouche qui lentement contourne un sein,
Le mamelon érigé, mordillé, titillé,
aspirant à l’unisson de ton souffle
sur le mien, en nourrisson affamé.
Bouche qui lentement descend,
lèvres brûlantes et humides
depuis les épaules sur le ventre,
en haut des cuisses entre les boucles
soyeuses, tendrement, avec retenue,
papillon léger aux ailes déployées.
Je me délecterai avec une soif candeur,
à la source qui balbutie son bonheur
muet en contractions savoureuses,
à la conquête du bourgeon qui murmure,
le rubis niché au creux des commissures,
explorant de la langue l’explosif secret,
avec forte patience et chaste respect,
m’enivrant du meilleur avec démesure
sous ton souffle parcouru de râles
bouche à bouche, corps à corps…
Corps qui, sous les caresses, frissonnent,
effleurent des doigts le désir langoureux,
avec une précaution infiniment lucide,
comme un poignard dressé héroïque,
langui de son fourreau humide,
qui appellent en silence la chair
dans un doux va et vient
afin que s’exhorte dans les cris
les tensions tant cumulées
de la passion, sous les baisers
du corps, et à l’union des âmes,
dans un corps à corps amoureux
sur un bouche à bouche tendre
les yeux dans les yeux
et ta main sur mon cœur.
zac lepoete